Le Maroc investit massivement dans ses aéroports et prépare sa flotte pour la Coupe du Monde 2030

فضاء جديد للمسافرين بمطار محمد الخامس

La nouvelle esplanade de l'aéroport Mohammed V

Revue de presseLa Banque africaine de développement injecte près de 270 millions d’euros dans le programme de modernisation des infrastructures aéroportuaires marocaines, tandis que la Royal Air Maroc se lance dans un vaste recrutement de pilotes pour accompagner l’arrivée de sa nouvelle flotte. Objectif: répondre à la croissance du trafic aérien et préparer le pays à accueillir la Coupe du Monde 2030. Cet article est une revue de presse tirée du magazine Challenge.

Le 12/11/2025 à 18h25

La modernisation des infrastructures aéroportuaires marocaines connaît un nouvel élan avec l’engagement significatif de la Banque africaine de développement (BAD). L’institution prévoit d’injecter près de 270 millions d’euros dans le vaste programme d’extension et de modernisation lancé par l’Office national des Aéroports (ONDA), visant à renforcer les capacités opérationnelles des principales plateformes du Royaume. Ce chantier majeur s’inscrit dans un contexte de forte croissance du trafic aérien et de préparation aux grands événements internationaux, dont la Coupe du Monde 2030, indique le magazine hebdomadaire Challenge.

Le financement de la BAD s’inscrit dans un effort global de l’État marocain, qui prévoit de mobiliser au total 9 milliards de dirhams pour moderniser les infrastructures aéroportuaires du pays. Sur cette somme, 2,8 milliards de dirhams (environ 270 millions d’euros) seront apportés par la banque africaine. L’objectif est d’améliorer la capacité d’accueil, moderniser les équipements de sûreté, optimiser la gestion des bagages et accompagner le développement du transport aérien national.

Selon le rapport sur les établissements et entreprises publics annexé au projet de Loi de Finances 2026, repris par Challenge, l’ONDA devrait générer un chiffre d’affaires de plus de 6,4 milliards de dirhams en 2026, avant de dépasser 7,5 milliards en 2028. Le programme d’investissement pour la période 2025-2030, estimé à près de 38 milliards de dirhams, sera consacré à la modernisation et à l’extension des aéroports principaux du Royaume. Sur ce montant, 25 milliards de dirhams seront alloués à l’augmentation de la capacité d’accueil, tandis que 13 milliards seront destinés à la maintenance, à la modernisation des infrastructures et à l’acquisition foncière.

Entre 2026 et 2028, près de 22 milliards de dirhams seront investis dans la construction de nouveaux terminaux à Casablanca Mohammed V et Tanger Ibn Battouta, ainsi que dans le réaménagement et l’extension des aéroports de Marrakech Ménara, Agadir Al Massira et Fès-Saïss. Ce programme s’inscrit dans une démarche globale visant à préparer le Maroc à accueillir un flux aérien croissant, tout en consolidant sa position comme hub régional.

Parallèlement, la Royal Air Maroc (RAM) se prépare à soutenir cette expansion par un renforcement significatif de ses effectifs. La compagnie nationale va lancer une vaste campagne de recrutement de pilotes expérimentés, en prévision de la réception d’une centaine de nouveaux avions d’ici 2037. Pour mener à bien cette opération, la RAM a fait appel à la société britannique AeroProfessional, spécialisée dans le recrutement aéronautique. L’objectif est de recruter près d’une centaine de pilotes chaque année, pour atteindre un effectif de plus de mille pilotes à l’horizon 2037.

Les candidats devront justifier d’une expérience sur les Boeing 737 Next Generation, les appareils restant un choix stratégique de la compagnie. Si l’on a pu évoquer des spéculations sur l’éventualité de faire appel à un autre constructeur, le retour à Boeing s’explique par des considérations d’opérationnalité et de continuité. La RAM, qui a longtemps entretenu une relation privilégiée avec le constructeur américain, cherche à éviter les coûts liés à la formation sur de nouveaux types d’appareils.

Enfin, la compagnie prévoit de relancer et de moderniser son académie de formation de pilotes, mise en sommeil depuis 2011. Cette initiative permettra de garantir la montée en compétence continue des équipages et d’accompagner le déploiement de la nouvelle flotte dans les meilleures conditions de sécurité et d’efficacité.

Par La Rédaction
Le 12/11/2025 à 18h25