Le HCP prévoit une croissance de 1,4% au quatrième trimestre de 2022

Le siège du Haut-Commissariat au plan, à Rabat. 

Le siège du Haut-Commissariat au plan, à Rabat.  . DR

Dans un contexte marqué par la hausse de l’inflation et le resserrement général des conditions financières et monétaires, la croissance de l’économie nationale devrait atteindre 1,4% au quatrième trimestre de l’année, selon les dernières projections du HCP.

Le 06/10/2022 à 18h49

L’activité économique nationale a progressé de 1,8% au troisième trimestre de 2022, contre 2% au trimestre précédent, dans un contexte de repli de 15,2% de la valeur ajoutée agricole, indique le Haut Commissariat au plan (HCP) dans sa dernière note de conjoncture. 

Hors agriculture, l’activité a légèrement ralenti, affichant un accroissement de 3,7%, au lieu de 4,2% un trimestre plus tôt, attribuable, en grande partie, à la décélération de la valeur ajoutée des branches secondaires. Selon les projections du HCP, la valeur ajoutée agricole devrait baisser de -15,8%, en rythme annuel. Cependant, avec une hausse de l’activité, hors agriculture, de 3,3%, la croissance de l’économie nationale s'établit à +1,4% au quatrième trimestre 2022.

Au troisième trimestre 2022, les volumes des exportations et des importations nationales de biens et services ont affiché des hausses de 20,1% et 21,9% respectivement, par rapport à l’année dernière.

En valeur, les exportations de biens ont augmenté de 24,4% au troisième trimestre de cette année par rapport à 2021 grâce à un effet-prix positif à l’export et, dans une moindre mesure, d’une demande extérieure adressée au Maroc relativement résiliente, souligne le Haut Commissariat au plan.

Le volume des importations de biens a augmenté, quant à lui, de 46,5% tout en continuant à subir les effets du renchérissement des prix à l’import. La facture énergétique, alimentée par l’accroissement des importations de gasoil, de fuel, de gaz, de pétrole et autres hydrocarbures. La facture alimentaire a, quant à elle, été davantage alourdie par les achats des céréales, des tourteaux et des produits laitiers, consécutivement à la mauvaise campagne agricole 2021-2022.

La hausse plus significative des importations de biens, en valeur, par rapport aux exportations, a ainsi accentué le déficit de la balance commerciale des biens et engendré un recul du taux de couverture au troisième trimestre 2022 de 9,2 points, par rapport à la même période de 2021, pour atteindre 51,5%. 

Résilience de la demande intérieure

Au troisième trimestre 2022, la demande intérieure a continué de soutenir la croissance économique, portée par un affermissement de 6,8% de la consommation des administrations publiques. En dépit de l’accélération des prix à la consommation, notamment ceux de l’alimentaire, la consommation des ménages, en volume, s’est accrue de 2,9%, contribuant pour environ +1,7 point à la croissance globale du PIB. Les dépenses de consommation ont, pour leur part, été soutenues par une progression des revenus extérieurs et des crédits à la consommation de 4,9%. 

Pour ce qui est des prix à la consommation, ces derniers se sont accélérés au troisième trimestre 2022, affichant une hausse de 7,8%, en variation annuelle, après +6,3% au trimestre précédent et +1,4% au cours de la même période de 2021. Cette progression est due à une envolée de 13% des prix des produits alimentaires et à un accroissement de 4,5% de ceux des produits non alimentaires, souligne le HCP.

Par Safae Hadri
Le 06/10/2022 à 18h49