Dans son dernier rapport sur les perspectives économiques régionales, la BERD a estimé que la reprise économique au Maroc devrait ralentir à 1,1% en 2022, après un rebond record de 7,4 % en 2021. La banque releve que le PIB n'a progressé que de 0,3 % au premier trimestre de l'année en cours comparativement à la même période de l'exercice écoulé.
Une situation qui s'explique par la contraction de l'agriculture, en raison de la sécheresse, indique la BERD, soulignant que la mauvaise saison agricole accroît la demande de denrées alimentaires importées à des prix internationaux plus élevés, dans un contexte de perturbations de la chaîne d'approvisionnement mondiale, ce qui a fait grimper le taux d'inflation au Maroc à 5,1 % au premier semestre.
Lire aussi : Maroc: le Fonds monétaire arabe table sur une croissance de 1% en 2022 et de 4% en 2023
Le Maroc devrait également pâtir des fortes hausses des prix des hydrocarbures, malgré la hausse des niveaux de production d'électricité renouvelable dans le Royaume, détaille l'institution basée à Londres, notant que «les mêmes risques baissiers sont susceptibles de se prolonger l'année prochaine».
La BERD table ainsi sur une croissance de 3,3% de l’économie nationale en 2023, à mesure que l'agriculture se redresse et que le rythme de croissance des autres secteurs revient aux niveaux prépandémiques.
Lire aussi : HCP: trois régions créent plus de la moitié de la richesse nationale
Par ailleurs, la BERD prévoit une croissance du PIB de 3% dans les régions où elle intervient en 2023, soit une révision à la baisse de 1,7 % par rapport à son dernier rapport de mai.
Le nouveau rapport sur les perspectives économiques régionales, intitulé «A cold winter ahead ?», dresse un portrait acerbe de l'impact de la guerre sur les marchés de l'énergie, l'inflation et les économies des régions de la BERD.