Le gouvernement se montre incapable de juguler le déficit budgétaire

Le ministère de l’Économie et des Finances, à Rabat.

Revue de presseLe déficit budgétaire, qui atteint la somme de 35,2 milliards de dirhams, a augmenté de près de 28% entre juillet 2023 et juillet 2024. À elles seules, les dépenses de fonctionnement émises au cours des sept premiers mois de 2024 totalisent la somme de 168,2 milliards de dirhams. Une revue de presse de L’Économiste.

Le 14/08/2024 à 20h22

Le déficit budgétaire continue de se creuser, indique L’Économiste de ce jeudi 15 août, citant les dernières statistiques de la Trésorerie générale du Royaume (TGR).

Après s’être établi à 16,6 milliards de dirhams à fin juillet 2022, ce déficit s’est élevé à 27,7 milliards de dirhams à la même période en 2023, ce qui représente une hausse d’environ 67%.

«Un an après, ce déficit atteint les 35,2 milliards de dirhams, enregistrant une augmentation de près de 28% entre juillet 2023 et juillet 2024», explique le quotidien.

Ce niveau de déficit est d’autant plus grave qu’il tient compte d’un solde positif de 16,3 milliards de dirhams dégagé par les comptes spéciaux de la TGR, en plus de ceux générés par les services de l’État en gestion autonome.

Les dépenses émises au titre du budget général à fin juillet 2024 se sont établies à 307,2 milliards de dirhams, en augmentation de 4,5% comparativement à leur niveau à fin juillet 2023.

«Cette montée des dépenses s’explique par l’accroissement de 6,5% des dépenses de fonctionnement et de 11,3% de celles d’investissement, conjugué à la baisse de 3,8% des charges de la dette budgétisée».

À elles seules, «les dépenses de fonctionnement émises au cours des sept premiers mois de 2024 ont totalisé les 168,2 milliards de dirhams», explique L’Économiste. Sur ce total, un montant de 93,3 milliards de dirhams a concerné les traitements et salaires des fonctionnaires.

Concernant «la tenue des recettes ordinaires brutes, elles se sont accrues de 11,4% durant les sept premiers mois de 2024, soit 20,7 milliards de dirhams additionnels, pour totaliser 181,6 milliards de dirhams. Elles ont été tirées par les impôts directs qui se hissent de 13,3%, les droits de douanes avec + 10,8%, les impôts indirects (+12,4%), les droits d’enregistrement et de timbre (+1,5%), ainsi que les recettes non fiscales (+7,8%)», écrit L’Économiste.

Cette progression des recettes non fiscales recouvre notamment l’augmentation des recettes en atténuation des dépenses de la dette, qui passent de 893 millions de dirhams à 4,063 millions de dirhams. Ces recettes non fiscales ont également été portées par des recettes de 1,7 milliard de dirhams, générées par des opérations de privatisation et de cession de participations de l’État.

Quant aux recettes fiscales brutes, elles se sont portées à 179,1 milliards de dirhams à fin juillet 2024, en croissance annuelle de 11,9%.

Leur hausse est due à l’accroissement des recettes douanières de 9,7%, et de la fiscalité domestique de 13,5%.

Par Lamia Elouali
Le 14/08/2024 à 20h22