Le crédit bancaire au défi de la hausse du taux directeur

La dynamique du crédit est relativement élevée, estiment les analystes bancaires, suite à la publication des statistiques monétaires de Bank Al-Maghrib (BAM) pour le mois d’octobre.

Revue de presseAlors que les prêts aux sociétés publiques ont augmenté de manière significative, le secteur privé a connu des ajustements, avec une baisse des prêts aux sociétés privées de 0,7% à 1%, tandis que les crédits aux ménages ont ralenti de 2,3% à 2%. Cet article est une revue de presse tirée du quotidien Les Inspirations Eco.

Le 04/12/2023 à 21h30

La dynamique du crédit est relativement élevée, estiment les analystes bancaires, suite à la publication des statistiques monétaires de Bank Al-Maghrib (BAM) pour le mois d’octobre. C’est ce qu’indique le quotidien Les Inspirations Eco dans son édition du mardi 5 décembre.

«Le crédit bancaire évolue conformément à des proportions et variations normatives, comme en témoigne son historique annuel. Cela signifie que les décisions de BAM n’ont pas encore eu d’effets tangibles sur la trajectoire du crédit bancaire», note un observateur du marché financier, cité par le quotidien.

«Après trois hausses successives du taux débiteur, le crédit devait ralentir selon l’analyse de ce dernier, ce qui montre que les effets de la politique monétaire ne sont pas encore totalement apparents sur le marché du crédit», note l’analyste en assurant que «bien que le coût du crédit ait effectivement augmenté, les caractéristiques inhérentes au crédit demeurent inchangées».

La croissance du crédit bancaire au secteur non financier a été marquée par des tendances diverses. Les prêts aux sociétés publiques ont augmenté de manière significative, enregistrant une progression en glissement annuel de 40,6%, comparée à 26,6% le mois précédent. Cependant, le secteur privé a connu des ajustements, avec une baisse des prêts aux sociétés privées de 0,7% à 1%, tandis que les crédits aux ménages ont ralenti de 2,3% à 2%. L’analyse par objet économique révèle des nuances intéressantes.

«L’évolution du concours bancaire au secteur non financier recouvre l’atténuation de la baisse des facilités de trésorerie à 4,2%, après 6,8%, en lien principalement avec l’accélération de la progression de celles allouées aux sociétés publiques; la décélération de la croissance des crédits à l’équipement à 5,1% après 5,6%, avec un ralentissement de ceux accordés aux sociétés privées de 5,4% à 4,9%; et le ralentissement de la progression des prêts à la consommation de 0,6% à 0,1% et des crédits immobiliers de 1,5% à 1,4%», lit-on.

S’agissant des créances en souffrance, leur taux de croissance est revenu de 7,1% en septembre à 6,4% en octobre 2023 et leur ratio au crédit est resté stable à 8,8%. Le taux de croissance des créances en souffrance s’est replié à 6,4%, marquant une amélioration par rapport aux 7,1% enregistrés en septembre. Le ratio de créances en souffrance par rapport au crédit est resté stable à 8,8%, indiquant une certaine résilience dans le système financier.

Par Nabil Ouzzane
Le 04/12/2023 à 21h30