Le commerce de gros fait grise mine

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Revue de presseKiosque360. En cette année 2016, le commerce de gros fait grise mine. Tous les concernés ou presque sont unanimes là-dessus. Les détails.

Le 04/11/2016 à 00h48

En 2016, le commerce de gros fait grise mine, annonce La Vie Eco dans son édition du 4 novembre. Après avoir donné de légers signes de reprise en 2015, le secteur se retrouve sous un ciel moins dégagé.

Distributeurs de produits de grande consommation, grossistes, demi-grossistes, banquiers et industriels du carton rapportent que l'activité tourne au ralenti. Selon les chiffres de l'Association des distributeurs de produits de grande consommation, Tijara 2020, communiqués en exclusivité à l'hebdomadaire, l'activité de gros des produits d'équipements (le non-food) a régressé de 5 à 10% et celle des produits alimentaires de 3%.

Un grand opérateur de couches pour bébé et papier, qui contrôle 7% du marché, déplore une chute de 15 à 20% tandis que Nestradis, le distributeur marocain de Nestlé, assure que le gros est en berne. Ce qui le pousse à se rattraper avec la vente directe aux détaillants.

Mounir El Bari, PDG de GPC carton, confirme la baisse en indiquant que l'achat des caisses américaines, largement utilisées par les grossistes, a reculé de plus de 5% et de façon beaucoup plus accentuée à partir du deuxième semestre.

L'enquête du HCP auprès des grossistes relève que les ventes de gros auraient, selon 56% des sondés, subi une baisse. Seuls 14% font état d'une hausse. Une baisse d'activité imputable à un ralentissement des ventes dans les “autres commerces de gros spécialisés” et dans le “commerce de gros d'autres équipements industriels”. 

La même enquête montre que 61% des grossistes interrogés annoncent que les stocks se situent à un niveau normal contre 8% seulement qui disent qu'ils sont supérieurs à la normale. Du côté de Derb Omar et Korea, une large proportion confirme une baisse.

Ce qui explique ce trou d'air? La baisse du pouvoir d'achat, le circuit moderne qui prend des parts de marché au commerce traditionnel (4 points de plus en 2016), ou encore la course à la maîtrise des charges en évitant les intermédiaires.

Par Sanae El Asrawi
Le 04/11/2016 à 00h48