La rentabilité des banques sous pression sur le moyen terme

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Revue de presseKiosque360. L'agence de notation Moody’s envisage un maintien des tentions sur les profits, même s'il est prévu qu'ils s'accroissent en 2021. Toutefois, les niveaux des ratios de capital restent modestes.

Le 21/04/2021 à 21h32

"La rentabilité des banques marocaines a été mise sous pression en 2020". L'Économiste qui se base, dans son édition du jour, sur un rapport de Moody’s, affirme que les raisons sont "l'augmentation des coûts de provisionnement en prévision de pertes de crédit plus élevées, la baisse des volumes de transactions dans le cadre de mesures de confinement et les dons au fonds anti-Covid-19". D’où "une chute de plus de 50% des bénéfices des quatre banques notées par l’agence que sont Attijariwafa bank, Banque Populaire, Bank of Africa et Crédit du Maroc à 6,5 milliards de dirhams en 2020". Au point de représenter "un manque à gagner de 7,4 milliards de dirhams par rapport à 2019".

Il n'empêche que les prévisions tablent, en 2021, sur une «croissance comprise entre de 3 et 5% du revenu net d'intérêts par rapport aux niveaux de 2020, et une lente reprise des revenus hors intérêts". Le quotidien assure que le revenu net d'intérêts a augmenté malgré la baisse des taux d'intérêt et le ralentissement de la croissance du crédit. Dans ce contexte, l'agence, comme le précise le quotidien, prévoit un maintien à un niveau élevé du coût du risque en 2021, compte tenu de l’approche relativement prudente des banques. 

L'Economiste prédit "une reprise lente et régulière de la rentabilité à des niveaux de croissance normatifs (près de 6% sur un an) pour les banques marocaines sur le moyen terme". Le problème est que "les niveaux de capitalisation resteront modestes sur la même période". Il affirme que les banques affichent un ratio Tier 1 et un ratio de capital de respectivement 10,1% et 13,1% en 2020, contre 10,4% et 13,3% en 2019. Soit plus que les minima réglementaires. "Moody’s salue la conversion des dividendes en actions et la croissance du crédit principalement axée sur les prêts garantis par l'État qui ont contribué à maintenir une stabilité générale des ratios de capital au cours de l’année". 

Par Rachid Al Arbi
Le 21/04/2021 à 21h32