La filière viticole lutte contre les effets de la sécheresse

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Revue de presseAvant cet épisode de sécheresse, les vignes cultivées au Maroc réalisaient un chiffre d’affaires de près de 275 millions de dirhams, pour plus de 500.000 journées de travail par an. Mais le stress hydrique a gravement affecté cette filière agricole, comme dans la région de l’Oriental. Une revue de presse de L’Économiste.

Le 26/08/2024 à 19h22

Ces trois dernières années, la viticulture a grandement pâti du stress hydrique. La qualité de la production et les rendements ont aussi été affectés dans l’Oriental, indique L’Économiste de ce mardi 27 août.

Selon le quotidien, plusieurs parcelles de vignes ont été abandonnées, entraînant dans leur sillage la disparition de milliers de journées de travail.

«La filière, qui réalisait un chiffre d’affaires avoisinant les 275 millions de dirhams pour plus de 500.000 journées de travail par an, nécessite une attention particulière et des solutions adaptées au manque d’eau et aux exigences des marchés», écrit le quotidien.

Dans l’Oriental, la filière occupe une superficie de près de 2.700 ha, dont 2.100 ha dans le périmètre irrigué de la Moulouya, en particulier dans la province de Nador qui concentre 75% de cette culture.

Quant au volume de production de la viticulture, il varie entre 42.000 et 45.000 tonnes/an, avec un rendement moyen de 25 tonnes par hectare.

La filière de la viticulture dans le Royaume a bénéficié de plusieurs programmes, comme l’équipement de 95% des superficies de systèmes d’irrigation localisée avec le recours aux filets de protection anti-grêle, via le soutien du Fonds de développement agricole.

Toutefois, les agriculteurs qui cultivent du raisin de table «n’arrivent plus à appliquer les cycles requis pour l’arrosage», précise le quotidien spécialisé.

«L’irrigation des champs de vigne nécessite un savoir-faire et un calendrier à respecter. Elle doit être maintenue dans le temps pour assurer l’humidité indispensable au sol. Quatre arrosages sont préconisés pour la vigne: au débourrement, à la floraison, à la nouaison et à la véraison», écrit L’Économiste. La seule solution efficace demeure l’irrigation localisée avec des goutteurs d’un débit de 2 à 4 l/h pour assurer une alimentation régulière des souches, assure le quotidien.

Selon L’Économiste, «pour faire face à cette situation, de bonnes pratiques agricoles sont indispensables. Ce n’est pas le cas dans toutes les fermes viticoles vu que certains agriculteurs n’innovent pas et ne cherchent pas les bons remèdes, car trop onéreux».

C’est le cas, explique le quotidien, pour les travaux du sol et de fertilisation. Les cycles d’irrigation sont également à respecter: maintenir des vignobles nécessite 3 labours/an pour aérer les sols, au début de l’année, avant la floraison (avril ou mai) et à la nouaison. «Cet entretien a pour objectif de détruire les parasites, assurer l’ameublissement et réussir l’aération du sol», écrit L’Économiste.

Par Lamia Elouali
Le 26/08/2024 à 19h22