Info360. Procès Bab Darna: Abdellatif Jouahri finalement entendu par le juge des crimes financiers

Abdellatif Jouahri, wali de Bank Al-Maghrib, lors d'un point de presse à Rabat, le 17 décembre 2019.

Abdellatif Jouahri, wali de Bank Al-Maghrib, lors d'un point de presse à Rabat, le 17 décembre 2019. . MAP

Le juge des crimes financiers à la chambre criminelle de première instance près la Cour d’appel de Casablanca a recueilli récemment le témoignage du wali de Bank Al-Maghrib, Abdellatif Jouahri, a appris Le360 de source sûre.

Le 24/12/2021 à 11h30

Dans le cadre du procès Bab Darna, les représentants de trois banques marocaines. (BMCE, Banque Populaire et l’Union marocaine des banques)) ainsi que Bank Al-Maghrib ont été convoqués pour apporter leur témoignage, dans l’espoir de retrouver la traçabilité de l’argent dérobé par le promoteur immobilier, Mohamed El Ouardi, actuellement en prison.

Lors de l’audience du mardi 9 novembre dernier, les débats ont porté sur le caractère légal de ces témoignages, sachant que les avocats de la victime espéraient introduire ces organismes dans le procès pénal.

Le wali de Bank Al-Maghrib, Abdellatif Jouahri, a été entendu, non pas en tant que témoin, mais en sa qualité de président du conseil d'administration de la Société marocaine de gestion des fonds de garantie des dépôts bancaires (SGFG), nous confie une source proche du dossier.

Créée en mai 2015, la SGFG a pour mission de gérer le Fonds collectif de garantie des dépôts et le Fonds de garantie des dépôts des banques participatives.

Ces Fonds ont pour objectif fondamental la protection des avoirs des déposants, personnes physiques ou morales, au cas où une banque adhérente à l’un de ces Fonds n’est plus en mesure de restituer les dépôts et les autres fonds remboursables.

Environ douze projets immobiliers «fictifs», tous standings confondus, avaient été commercialisés par le groupe Bab Darna, ces deux dernières années.

Mohamed El Ouardi et ses complices présumés, qui attendent leur procès dans leurs cellules de la prison de Oukacha, se seraient servis du vide juridique dans le secteur des amicales pour escroquer leurs victimes, qui se comptent par centaines.

Selon des projections avancées par les avocats des victimes, le montant des avances non restituées par le groupe Bab Darna est estimé à plus de 400 millions de dirhams, sans compter 80 millions de dirhams de créances en souffrance, cumulées auprès de plusieurs banques.

Par Badreddine Atiki
Le 24/12/2021 à 11h30

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L'argent a été dérobé illégalement en finissant à l'étranger c'est simple il faut suivre la traçabilité et dénicher les personnes corrompus qui ont facilité l'évaporation de ces versements colossaux et les traduire en justice pour le crime abominable qu'ils ont commis

Avec une remuneration du taux sur carnet , oui l 'épargne populaire a subit et cela mérite des investigations sur les raisons qui l'ont poussé a sacrifier le petit epargnant.

l argent des pauvres victimes s est envolé a l etranger sans crier gare.

Que de poids témoignent ,c'est une avancée mais seule la justice réconforte.Le Maroc de droits ;c'est ce qu'on aimerait voir.

Il y'a certainement des complicités de haut rang, ce sont des organisations mafieuses qui agissent au grand jour et profitant surtout du patriotisme des RME, il suffit de faire un tour du côté de Mansouria entre Bouznika et Mohamedia pour voir le nombre de projet immobilier à l'abandant (Atlantic beach, Andaloussia beach, Perla Andaloussia etc..) à travers des fausses amicales, tous ces dossiers sont entre les mains d'une justice statique et complice.

l'experience mondiale dans le domaine de la vente sur plans. il est etonnant que notre administration de l urbanisme doublée de celle des finances, les banques etcc aient laissé bla voi e et laissé faire. Ceci prouve wue ke l'individu par principe est méprisé cela commence par la fiscalité qui n'envoie plus de recommandé et lance du courrier indigne on passe aux tarifs de l'eau et l'électricité pour poursuivre dans le non affichage et controles des prix dans les marchés.....

Il n y a pas de vide juridique en ce qui concerne ce dossier. L'argent a été transféré à l'étranger illégalement avec la complicité des personnes qui tirent les ficelles au sein de la machine qui gouverne. L'argent ne peut pas s'évaporer dans la nature, il faut remonter la traçabilité de cette arnaque et surtout responsabiliser l'état pour rembourser les victimes.

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