La Bourse de Casablanca s’apprête à vivre, dans les prochains jours, sa première introduction en bourse depuis décembre 2018, mettant fin à une période de disette qui aura duré près de deux ans.
L’entreprise qui sera prochainement admise à la cote casablancaise n’est autre qu’Aradei Capital, la société foncière marocaine spécialisée dans l’acquisition et le développement d’actifs immobiliers en vue de générer des revenus locatifs.
Rappelons que l’introduction en bourse d’Aradei capital porte sur un montant global de 600 millions de dirhams. Elle sera réalisée à travers une augmentation de capital de 500 millions de dirhams et une cession d’actions de 100 millions de dirhams. La période de souscription démarre le 1er décembre et s’étalera jusqu’au 4 décembre 2020.
Après avoir reçu le feu vert, lundi dernier, de l’Autorité marocaine du marché des capitaux (AMMC) pour son introduction en bourse, le management d’Aradei capital a organisé, ce mercredi 25 novembre 2020, une conférence de presse par visioconférence. Objectif: convaincre le grand public et les investisseurs de l’intérêt de souscrire à cette IPO (Initial public offering, ou introduction en Bourse).
Interrogations sur le timingLa question du timing de cette introduction en bourse a inévitablement été abordée. En effet, n’est-il pas aventureux de solliciter le marché boursier en ces temps de crise? Une interrogation que Nawfal Bendefa, PDG d'Aradei Capital, balaie d’un revers de main: «cette IPO est préparée depuis plus de 5 ans. La cotation en bourse s’inscrit dans la mise en œuvre d’une vision de la foncière fixée dès 2014 par ses actionnaires fondateurs. Il ne s’agit pas d’une décision opportuniste», précise-t-il.
«L’IPO d’Aradei Capital est une étape et non une finalité. Cette opération est la suite logique de la croissance et du cheminement de la société ces dernières années», argumente encore le patron d’Aradei Capital. «L’idée aujourd’hui est de faire partager cette croissance avec le marché, et de financer les projets que nous avons déjà identifiés», explique-t-il.
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Il est vrai que la foncière s’inscrit dans une trajectoire de croissance régulière depuis sa création en 2014, que ce soit en termes de chiffre d’affaires (+37% depuis 2015) ou de surfaces locatives (+27%).
La politique de distribution de dividendes de la société se caractérise, quant à elle, par sa régularité, ce qui devrait plaire aux investisseurs. «Sur les 5 dernières années, 90% de nos revenus distribuables sont versés sous forme de dividendes», précise le management de la foncière. Et d’ajouter: «notre business model est très simple. Nos revenus locatifs, auxquels on soustrait les charges, sont distribués».
Des perspectives au beau fixeLes perspectives d’évolution de l’activité de la société foncière sont prometteurs, à en croire les banques-conseils de l’opération. «Nous sommes dans une activité extrêmement résiliente, qui a peu souffert des impacts du Covid-19, souligne Younes Benjelloun, directeur général de CFG Bank.
«Pour le souscripteur, c’est un produit adapté à la conjoncture: il pourra placer son argent dans un produit générateur de croissance, avec un business model simple, des revenus stables et réguliers. Il s’agit d’un placement d’excellence pour les gens qui veulent épargner à moyen et long terme».
«Ce n’est pas un placement pour spéculer», prévient-il. La souscription dans la valeur «Aradei Capital» serait d’autant plus intéressante que le Maroc évolue dans un contexte de taux bas qui rémunère peu l’épargne».
Selon le business plan de la société présenté au cours de ce point presse virtuel, les revenus locatifs devraient croître de 12,6% entre 2019 et 2026, «grâce à l'ouverture et à la stabilisation des projets actuellement en cours de développement et à l'ouverture des projets identifiés», indique-t-on du côté d'Aradei capital.
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Aujourd’hui, la foncière détient un portefeuille composé de 29 actifs (dont 3 centres commerciaux et 8 galeries commerciales), repartis sur 15 villes du Royaume, pour une surface locatives totales de 343.000 m².
Le taux d’occupation de ces actifs est de 91% et la durée résiduelle des baux est en moyenne de 6,6 années. Par ailleurs, 50% des revenus locatifs générés par Aradei Capital proviennent de loyers payés par les différentes enseignes du groupe Label’Vie, actionnaire historique de la société foncière.