IDE: une reprise qui se confirme, des investissements d’un genre nouveau

Les investissements directs étrangers.

Revue de presseAvec 13,1 milliards de dirhams à fin avril 2024, la reprise des investissements directs étrangers au Maroc se confirme après une chute brutale des flux de -51% en 2023. Le Maroc a au passage réussi à attirer de nouveaux projets d’avenir autrement plus structurants. Une revue de presse tirée d’un article de l’Economiste.

Le 20/06/2024 à 22h02

Après une chute brutale de 51% en 2023, les investissements directs étrangers reprennent le chemin du Maroc. Avec 13,1 milliards de dirhams à fin avril 2024, la reprise se confirme. Les IDE concernent divers secteurs, tels que l’automobile, l’aéronautique, l’immobilier, le tourisme, les transports, l’énergie, les mines et le commerce.

Fait marquant, indique le quotidien L’Economiste dans son édition du vendredi 21 juin, des investissements d’un genre nouveau et portant sur des secteurs de pointe. Le quotidien en veut pour illustration le dernier rapport de l’ONU commerce et développement (anciennement Cnuced) sur «L’investissement dans le monde 2024».

Il en ressort que les chaînes de valeur des véhicules électriques ont, par exemple, suscité l’intérêt des investisseurs étrangers. «Parmi les accords les plus importants annoncés, celui portant sur la création d’une usine de fabrication de batteries pour véhicules électriques, pour un montant de 6,4 milliards de dollars», lit-on.

Cités par L’Economiste, les experts de l’ONU commerce et développement ont précisé que le Maroc a de bonnes perspectives pour attirer des investissements dans le secteur manufacturier, grâce à la restructuration de la chaîne d’approvisionnement mondiale par les entreprises multinationales, en raison de sa proximité et de son accès facile aux marchés de l’UE et de son attractivité pour les investisseurs chinois, européens et américains.

«Nous avons assisté à une augmentation considérable des investissements nouveaux en 2023 et à de grands projets dans la fabrication de composants automobiles et de véhicules électriques». La gigafactory de batteries électriques, dont la convention d’investissement a été signée début juin à Rabat entre le Maroc et le groupe sino-européen Gotion High-Tech, démarrera en juin 2026, rappelle le quotidien.

A la clef, un investissement de 12,8 milliards de dirhams pour une capacité d’export de 20 milliards de dirhams et la création de 17.000 emplois directs, indirects et induits, dont 2.300 à haute qualification. «A terme, cette capacité atteindra 100 GWh pour un investissement global de 65 milliards de dirhams. Il s’agit de la première gigafactory de batteries électriques de la région Middle East & Africa», lit-on.

D’importants contrats ont également été signés dans divers domaines stratégiques, tels que les industries, les énergies renouvelables et les projets liés à la mobilité électrique . Dans son rapport, la Cnuced cite la production d’hydrogène. Et de rappeler que le projet «White Dunes» porté par la société marocaine Falcon Capital Dakhla a annoncé un partenariat stratégique avec HdF Energy, pour la création d’une centrale de production d’hydrogène vert en plein cœur de la région de Dakhla, avec une première phase d’investissement évaluée à 2 milliards de dollars.

Par Nabil Ouzzane
Le 20/06/2024 à 22h02