En marge de la COP27, le marocain Gaia Energy et l’israélien H2Pro, deux entreprises opérant dans le domaine des énergies renouvelables ont signé un accord de coopération pour le transfert, l’intégration et l’implémentation d’électrolyseurs afin de produire massivement de l’hydrogène vert dans le Royaume.
L’accord signé avec H2Pro, qui a réussi à développer une nouvelle technologie d’électrolyse pour la production d’hydrogène à partir de l’eau, permet à Gaia Energy d’avoir l’exclusivité au Maroc sur l’approvisionnement de ces électrolyseurs nouvelle génération, explique pour Le360, le PDG de Gaia Energy, Moundir Zniber.
«Nous développons des projets en énergies renouvelables, solaire et éolienne, dans différentes régions du Maroc depuis 2009, à hauteur de 4.000 mégawatts. Ça nous a permis d’avoir de l’avance quand les sujets de l’hydrogène vert sont apparus, il y a près de deux ans au niveau international. Aujourd’hui nous sommes prêts à accompagner le développement de cette filière au Maroc qui dispose de très grandes ressources», précise-t-il.
Cet accord permettra également d’étudier l’implantation d’une gigafactory pour fabriquer des électrolyseurs au Maroc. «Dans le cadre de la nouvelle charte pour l’hydrogène, le gouvernement marocain voudra maximiser l’intégration locale pour pouvoir être autonome et développer les technologies nécessaires à la production d’hydrogène vert sur son territoire et c’est ce que nous voudrions accompagner à travers l’implantation d’une grande d’usine de fabrication d’électrolyseurs», souligne Moundir Zniber.
Lire aussi : Énergies renouvelables: le marocain Gaia Energy et l’israélien Gandyr signent une convention de partenariat
Pour ce qui est du financement des projets d’hydrogène vert au Maroc, le PDG de Gaia Energy compte lever des fonds auprès d’investisseurs internationaux compte tenu du coût très élevé que nécessite la mise en place de centrales d’hydrogène.
«Il faut savoir que le développement et la construction de sites de production d’hydrogène coûte 10 à 15 fois plus cher que les projets solaires ou éoliens qu’on a l’habitude de construire au Maroc. C’est un projet complexe qui peut nécessiter entre 5 et 10 milliards de dollars de financement. Notre rôle à Gaia est de repérer les meilleurs opérateurs dans le monde qui vont pouvoir nous accompagner», note Moundir Zniber.