Essoufflement de l’économie: le message d’alerte du FMI

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Revue de presseKiosque360. Dans son rapport publié le 23 octobre sur la conjoncture mondiale, le Fonds monétaire international table sur une croissance de 0,8% du PIB au Maroc, soit l’une des plus mauvaises de la région Mena. Cet article est une revue de presse tirée du quotidien L’Economiste.

Le 24/10/2022 à 22h23

Une des pires performances de la région Mena. Ainsi sont qualifiées les prévisions de croissance 2022 pour l’économie marocaine par le quotidien L'Économiste, citant le rapport du Fonds monétaire international sur la conjoncture mondiale. Un document publié le 23 octobre dernier. Hausse des prix des hydrocarbures oblige, l’Algérie verrait son PIB augmenter de 4,7%. La Tunisie marquerait une hausse de 2,2% et la Libye de 1,8%.

Ce résultat était somme toute prévisible, indique le quotidien. La valeur ajoutée agricole s’est contractée de 15,5% cette année alors que celle des activités non-agricoles a connu une décélération de son rythme de croissance de 13,3% en 2021 à 4,2% en 2022.

La récolte des céréales au cours de la saison 2021-2022 s’est établie à 34 millions de quintaux. «Pour les industries manufacturières, le rythme de progression de leur valeur ajoutée a nettement décéléré, revenant à 2,3% au deuxième trimestre après 20,2% une année auparavant».

Autre indicateur, la demande étrangère adressée au Maroc va se modérer pour les prochains mois de l’année pour clôturer l’année avec une croissance attendue de 4% seulement, contre près de 10% l’année précédente.

L’économie devrait cependant être portée par une performance solide du secteur industriel et par une reprise plus rapide de l’activité touristique. «Les réformes en cours devraient stimuler la croissance potentielle à moyen terme», indique le quotidien. La dette publique devrait se stabiliser en dessous de 80% du PIB. Le déficit du compte courant devrait s’alourdir pour atteindre 5,5% du PIB, compte tenu de la hausse de la facture énergétique et du coût des importations alimentaires.

«Ces projections sont néanmoins assujetties à des risques à la baisse. La guerre en Ukraine fait grimper les prix mondiaux des produits de base ce qui, conjugué à la sécheresse, pourrait entraîner le renchérissement de la facture des importations et l’augmentation des subventions au Maroc», indique le quotidien citant le FMI. Résultat probable: un solde du compte courant et budgétaire plombé.

Par Nabil Ouzzane
Le 24/10/2022 à 22h23