Électrification, intégration… Le Maroc accélère sa transformation automobile

Une voiture électrique recharge ses batteries (photo d'illustration).

Revue de presseEntre hausse de la production, expansion à l’international et transition vers les véhicules électriques et hybrides, le Royaume mise sur la compétitivité et le renforcement du tissu industriel local pour consolider sa place sur le marché mondial. Cet article est une revue de presse tirée de Finances News.

Le 26/10/2025 à 19h16

Le Maroc poursuit avec détermination son ambition de se positionner comme un acteur majeur de l’industrie automobile mondiale. «L’objectif est de relever le défi de la compétitivité pour conquérir de nouvelles parts de marché et répondre aux besoins croissants des constructeurs, qu’il s’agisse de véhicules électriques ou de voitures thermiques de nouvelle génération», indique le magazine Finances News Hebdo.

Depuis plusieurs années, le Royaume a fait de l’industrie automobile un pilier central de sa stratégie de diversification économique. Les résultats sont tangibles: les investissements affluent, les emplois se multiplient et les exportations battent des records, illustrant la vitalité d’un secteur qui ne cesse de se consolider. Lors d’une récente conférence organisée par la Fondation Lafqui Tetouani, Ryad Mezzour, ministre de l’Industrie et du Commerce, a exprimé un optimisme marqué quant aux perspectives de l’industrie nationale. Selon lui, le Maroc vise à produire à terme 1,4 million de véhicules par an, dont la majorité serait destinée à l’exportation vers plus de 90 pays.

Cette croissance quantitative s’accompagne d’une volonté affichée de renforcer la compétitivité et le taux d’intégration locale, indicateurs essentiels de la souveraineté industrielle du Royaume. La tâche est cependant complexe, car le marché mondial de l’automobile est en pleine mutation. L’électrification, l’hybridation et même les technologies à hydrogène imposent de repenser en profondeur les modes de production et les chaînes d’approvisionnement. Les législations européennes, nord-américaines et d’autres pays développés encouragent désormais fortement le recours à des véhicules dits «verts», accélérant cette transition.

Pour ne pas se laisser distancer, les constructeurs implantés au Maroc, notamment Renault et Stellantis, ont élargi leur offre à des modèles électriques et hybrides tout en continuant à produire des moteurs thermiques de plus en plus sophistiqués. «Ces moteurs intègrent des technologies embarquées avancées, visant à répondre aux exigences croissantes en matière de sécurité, de confort et de respect de l’environnement», écrit Finances News Hebdo.

Cette transformation profonde touche l’ensemble de la chaîne de valeur. Fournisseurs, équipementiers et sous-traitants doivent s’adapter pour rester compétitifs. Le Maroc voit ainsi émerger une nouvelle génération d’acteurs spécialisés dans la production de batteries électriques et de matériaux spécifiques pour véhicules de nouvelle génération. Des investissements massifs témoignent de cette dynamique. Le groupe chinois CNGR Advanced Material a ainsi installé à Jorf Lasfar une filiale en partenariat avec le groupe marocain Al Mada pour un projet évalué à deux milliards de dollars. Gotion, autre poids lourd chinois, prévoit quant à lui d’inaugurer en 2026 une usine de batteries électriques à Kénitra, un segment estimé à générer entre 10 et 15 milliards de dollars.

Mais l’ambition marocaine ne se limite pas aux véhicules électriques. Le Royaume entend également renforcer sa présence dans des segments encore peu développés, comme la production de composants moteurs (pistons, démarreurs, alternateurs, etc.). Ces activités restent aujourd’hui un maillon faible qui freine l’augmentation du taux d’intégration locale. Leur développement nécessite des investissements ciblés et une main-d’œuvre hautement qualifiée. Leur essor serait stratégique pour renforcer la souveraineté industrielle du Maroc et asseoir sa place parmi les grandes nations automobiles mondiales.

Par La Rédaction
Le 26/10/2025 à 19h16