Le dialogue social progresse efficacement pour certains secteurs professionnels tandis qu’il stagne pour d’autres. Ceux qui en sont exclus, quant à eux, se sentent lésés, privés de l’opportunité de défendre leurs intérêts. C’est le cas de la Confédération marocaine des TPE-PME qui a lancé, ce lundi 24 avril 2023, un appel à l’inclusion plus large des représentants des très petites entreprises (TPE) dans ce round du dialogue social qui a débuté le 14 avril, apprend-on d’un communiqué de cette instance.
La Confédération considère que l’inclusion des représentants des TPE dans le dialogue social est «cruciale» pour garantir une prise en compte globale et complète des intérêts économiques nationaux. Elle appelle donc tous les partenaires sociaux impliqués à inclure activement les représentants des TPE dans les débats et à leur permettre de participer activement aux discussions sur l’amélioration du climat socio-économique général du Royaume.
L’instance présidée par Abdellah El Fergui souligne l’importance des TPE dans la croissance économique du pays et espère que son appel sera entendu et pris en compte. Elle avertit également que l’éviction des représentants des TPE du dialogue social risque de les pousser à durcir leurs positions vis-à-vis de certains engagements antérieurs, souligne le communiqué.
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Dans un contexte où les TPE représentent un pilier essentiel de l’économie marocaine, il est primordial de prendre en compte leurs préoccupations et de leur offrir un soutien adapté pour qu’elles puissent continuer à contribuer à la croissance économique et à la création d’emplois dans le pays, note la même source, appelant à prendre des mesures concrètes pour améliorer la situation de ces entreprises.
La Confédération marocaine des TPE-PME évoque, par ailleurs, les difficultés que les TPE rencontrent au quotidien, notamment le manque d’accès aux financements, au foncier et aux commandes publiques ainsi que le retard de paiement prolongé depuis le début de la pandémie de Covid-19. Résultat: plus de 25.000 TPE ont fait faillite en 2022 et plus de 250.000 autres risquent de subir le même sort si des mesures efficaces ne sont pas prises rapidement pour les soutenir, conclut le communiqué.