La région de Laâyoune-Sakia El Hamra vit, depuis plusieurs années, au rythme d’un développement intégré à tous les niveaux, grâce au nouveau modèle de développement des Provinces du Sud du Royaume, lancé par le Roi Mohammed VI à l’occasion de la célébration du 40e anniversaire de la Marche Verte. De nombreux projets d’envergure ont ainsi été lancés au cours des dernières années, afin de répondre aux nécessités socio-économiques des habitants, mais aussi pour faire de cette région un pôle attractif pour les investissements et les affaires.
Parmi les grands projets en cours de mise en œuvre dans cette région, celui de la voie express Tiznit-Dakhla, sur 1.055 km, qui nécessite un budget global de 10 milliards de dirhams. Egalement en construction, le plus grand pont d’Afrique, sur l’oued Sakia el-Hamra, une infrastructure bâtie sur 1.724 mètres, qui fera partie de la voie de contournement de Laâyoune.
Le chantier de la reconstruction du pont traversant l'oued Sakia El Hamra, à l’entrée nord de la ville, est en cours. Les travaux de réalisation de cet ouvrage d’art sont actuellement finalisés, et il devra bientôt être opérationnel.
«Les travaux de réalisation de ce pont sont achevés à 100% et les préparatifs pour sa mise en service en sont déjà à leur phase finale. Ce pont, dont la longueur dépasse 600 mètres, a été réalisé pour un coût global de plus d’un million de dirhams. Il s’inscrit dans le cadre du grand projet royal d’aménagement de la route nationale 1, reliant les villes de Tiznit et Dakhla, dont les travaux sont aujourd’hui à un état d’avancement de 76%», a expliqué Yassine Ansser, chef du service des ouvrages d’art à la Direction provisoire de l’aménagement de la RN1, entre Tiznit et Dakhla.
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Le Nouveau modèle de développement des Provinces du Sud prévoit par ailleurs la construction d’un Centre hospitalier universitaire (CHU) dans la ville de Laâyoune. Un projet de grande envergure, qui vise à accompagner la formation des étudiants en médecine, et à renforcer et à diversifier l’offre sanitaire dans la région, et qui devrait voir le jour en 2024.
«Le CHU de Laâyoune s’étale sur 18 hectares, dont 95.000 m² de superficie couverte, avec une capacité de 500 lits. Le coût global de ce projet s’élève à 1,2 milliard de dirhams. Le taux de réalisation de ce projet est, à ce jour, de 35%», annonce Mohamed Abdelghafour Belarbi, représentant de l’Agence nationale des équipements publics (ANEP) à Laâyoune.
Et dans le but de faire de la ville de Laâyoune un pôle de savoir et d’innovation, un autre projet structurant a été concrétisé: l’Institut africain de recherche en agriculture durable (ASARI), qui dépend de l’antenne de l’université Mohammed VI Polytechnique (UM6P) à Laâyoune.
Cet institut devrait permettre de renforcer les systèmes de production agricole, moyennant l’amélioration de la chaîne de production et la création de valeur ajoutée, la gestion durable des ressources naturelles et la protection des paysages, ainsi que le maintien de la diversité biologique.
«Le projet d’ASARI et de l’UM6P est très ambitieux, puisqu’on développe des projets de recherche appliquée et des formations qui auront un impact immédiat sur les Provinces du Sud. Ces projets de recherche sont systématiquement co-développés avec les acteurs locaux», explique Lamfeddal Kouisni, Chef du projet de l'UM6P et directeur d’ASARI-Laâyoune.
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Dans l'opérationalisation de la stratégie nationale de lutte contre le stress hydrique, les habitants de Laâyoune peuvent désormais aussi s'enorguellir d’une station de dessalement d’eau de mer. Réalisée dans un délai de trois ans, cette station aujourd'hui opérationnelle permettra de satisfaire la demande en eau potable de la ville de Laâyoune et des localités avoisinantes, et contribuera à l’essor socio-économique de la région.
La construction de cette station, qui a nécessité un budget global de 450 millions de dirhams, permettra de produire 26.000 m3 d’eau potable par jour, via le retraitement d’eau de l'océan, par l'uitilisation de la technique de l’osmose inverse, tout en faisant appel aux dernières technologies en la matière.
Pour garantir une meilleure gestion hydrique et préserver les ressources en eau dans la région, Laâyoune sera aussi équipée d’une station de transfert et d’épuration des eaux usées. D’un coût global de 420 millions de dirhams, ce projet, qui est actuellement à un taux d’avancement global de ses travaux de l'ordre de 95%, en est à la phase des essais industriels, pour une mise en service prévue en décembre 2022.