Conformément aux ambitions du Plan Maroc Vert, la région de Dakhla-Oued Eddahab verra, en 2020, le lancement des travaux de construction d’une unité de dessalement de l’eau de mer, d’un parc éolien et d’un système d’irrigation dans le périmètre de cette région s’inscrivant dans le cadre d’un partenariat public-privé (PPP), rapporte Aujourd’hui le Maroc dans son édition du 16 septembre.
La province de Dakhla-Oued Eddahab est reconnue pour ses potentialités agricoles, notamment dans la production des primeurs. Toutefois la zone est soumise à une pression croissante sur les ressources en eaux souterraines, qui sont considérées comme fossiles et peu renouvelables. Aujourd’hui, cela se traduit par une baisse constatée du niveau de la nappe de Dakhla et par la salinisation de celle-ci, ce qui constitue une menace au développement de l’agriculture.
Face à cette situation, le ministère de l’agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts a confié à des opérateurs privés la mission de cofinancer, concevoir, construire et gérer une unité de dessalement, un parc éolien et une infrastructure d’irrigation dans le périmètre du projet, et ce dans de meilleures conditions techniques, économiques et financières. Le projet vise la réalisation d’une unité de dessalement pour l’irrigation de 5.000 ha de terres agricoles arables. Ces terres seront exploitées par des investisseurs agricoles dans le cadre de contrats PPP autour des terres agricoles lancés par l’Agence pour le développement agricole.
Sur le plan technique, le projet consistera en la mise en place des meilleurs procédés, technologies et équipements existant actuellement dans le domaine du dessalement de l’eau de mer et de la distribution de l’eau. Cette usine sera située dans la commune de Bir Anzarane à une distance de 1.000 m du trait de côte et à environ 130 km au nord de Dakhla, assurera une capacité de 90.000 m3/jour, et adoptera la technique de dessalement de l’eau osmose inverse. Le coût estimé du projet est fixé à 1,940 milliard de dirhams et se répartit en 1,640 milliard de dirhams pour la station de dessalement et le parc éolien, le reste allant au réseau d’irrigation.