C’est l’histoire d’une success story, celle d’un produit agricole marocain qui, voici 15 ans à peine, n’existait pas dans le Royaume.
Aujourd’hui, les myrtilles marocaines sont très convoitées, au Maroc bien sûr, mais surtout à l’export. À Casablanca, Agadir et Tanger, ces petits fruits bleutés se vendent désormais en barquettes dans les quatre coins du pays.
Les Inspirations Éco revient, ce mardi 12 mars 2024, sur ce spectaculaire essor: «la culture des myrtilles au Maroc connaît une croissance soutenue dans différentes régions. Cette expansion est évidente non seulement au niveau de la superficie cultivée, mais aussi en ce qui concerne l’amélioration de la qualité des variétés, ce qui se traduit par de meilleurs rendements», explique le quotidien.
Aujourd’hui, leur succès est tel que le Maroc se classe, en ce qui concerne l’exportation de ces fruits, quatrième dans le monde. Les surfaces de production ne cessent d’augmenter, une hausse comprise entre 10 et 15%, ces cinq dernières années.
Pour la campagne agricole 2023-2024, les myrtilles sont cultivées sur 5.300 hectares, et dépassent de loin les cultures de fraises et de framboises (de 2.500 et 4.300 hectares, respectivement). La culture de myrtilles est même vouée à s’étendre davantage dans les années à venir, pour atteindre 6.000 hectares.
Les producteurs s’attendent à une évolution de leur rendement de l’ordre de 17% comparativement à la saison précédente, en ce qui concerne la commercialisation des myrtilles en tant que produits frais, soit 10.910 tonnes.
Quant à la production globale de myrtilles, qui comprend les produits transformés et ceux en stocks, elle devrait croître de 19%, après avoir été multipliée par 19 en l’espace de quinze ans.
À l’origine de cet impressionnant développement, l’installation d’importantes multinationales au Maroc, qui usent de technologies à la pointe du progrès: «ces grands producteurs ont trouvé un terrain fertile pour la production de myrtilles, à tel point que le rendement au Maroc a largement dépassé celui de leurs pays d’origine», explique Les Inspirations Éco.
Parmi les avantages qu’offre le Maroc, sa proximité avec l’Europe, le faible coût de sa main-d’œuvre et les savoir-faire en la matière.
Le quotidien cite l’exemple d’Agroberries, une entreprise chilienne, installée au Maroc en 2023, et qui prévoit de cultiver d’ici 2030 trois surfaces agricoles, exclusivement dédiées aux myrtilles, couvrant une superficie globale de 300 hectares.
Il n’est donc pas étonnant de constater que plus de 90% de cette production se retrouve exportée en direction de marchés étrangers. «Les 10% [de myrtilles cultivées] mises sur le marché local sont vendues au prix de 10 DH/kg lors du pic de production. Elles sont vendues entre 20 et 30 DH en début de saison», précise Les Inspirations Éco.
Les investissements que nécessitent ces cultures sont évalués à 1,2 million de dirhams par hectare. La consommation d’eau est quant à elle annuellement estimée entre 5.000 et 6.000 mètres cubes par hectare.