Il y a urgence à aller rapidement de l’avant dans la transition énergétique, domaine stratégique où le pays a encore plusieurs chantiers à parachever et d’importants engagements à respecter. C’est ce qui explique, selon le quotidien L’Economiste dans son édition du vendredi 27 septembre, les projets de décret adoptés en conseil de gouvernement. Ces derniers viennent renforcer le cadre réglementaire de la transition énergétique dans le Royaume, notamment dans l’autoproduction d’énergie électrique et la production d’électricité à partir de sources renouvelables et la loi relative à l’efficacité énergétique.
Le premier vise à fixer les fonctionnalités fournies par le compteur intelligent, avec la possibilité de les réaliser à distance. Ceci, dans le but d’assurer l’accès à toutes les informations liées à l’énergie électrique soutirée du réseau électrique national, et injectée dans celui-ci au profit de l’auto-producteur ou le gestionnaire du réseau électrique concerné. «Les compteurs intelligents bidirectionnels, dont certains sont déjà installés dans le réseau de l’ONEE, permettront d’accélérer la mise en place de réseaux électriques intelligents dans le pays», lit-on.
Le second projet de décret porte sur la fixation des conditions d’octroi d’un «certificat d’origine» pour l’énergie électrique issue de sources renouvelables, et de l’autorité compétente pour le délivrer. «Il vise à fixer les modalités de délivrance des certificats d’origine prouvant que l’électricité autoproduite provient bien de sources d’énergies renouvelables, et précisant l’autorité compétente pour délivrer ces certificats d’origine, en l’occurrence, le ministère de la Transition énergétique et du développement durable», précise le quotidien.
Enfin, le troisième et dernier projet de décret adopté s’inscrit dans le cadre des efforts du ministère de la Transition énergétique et du développement durable pour compléter le cadre réglementaire relatif à l’efficacité énergétique. Ce décret, ainsi que son arrêté d’application, vise à inciter et activer des mécanismes visant à stimuler les économies d’énergie.
Notamment en permettant aux entreprises de services énergétiques (Esco) de réaliser des études visant à économiser la consommation d’énergie et à améliorer la performance énergétique des équipements énergétiques, sur la base des résultats de leurs études. «Ce décret devrait aussi permettre aux Esco de se multiplier dans le Royaume. Ce qui contribuera à la création d’emploi et à l’émergence d’une nouvelle génération d’entreprises énergétiques», souligne L’Economiste.