Ces millions de jeunes sans emploi, ni éducation ni formation: comment en sortir

Le Conseil économique, social et environnemental (CESE) tire la sonnette d’alarme sur les trop nombreux jeunes oubliés par les pouvoirs publics.. DR

Revue de presseLe Conseil économique, social et environnemental (CESE) tire la sonnette d’alarme sur les trop nombreux jeunes oubliés par les pouvoirs publics et avance quelques pistes à même de changer la sonne. Les voici. Cet article est une revue de presse tirée de Jeune Afrique.

Le 14/05/2024 à 21h46

Au Maroc, 1,5 million de jeunes entre 15 et 24 ans se retrouvent en situation NEET (Not in Education, Employment or Training). C’est la conclusion d’un avis du Conseil économique, social et environnemental (CESE), présenté récemment à Rabat. La présentation de cet avis ne semble pas avoir plu à Aziz Akhannouch, qui présentait, début mai, le bilan de mi-mandat de son gouvernement devant le Parlement. N’empêche que le CESE a présenté bien des pistes à même de changer la donne et dont le magazine Jeune Afrique fait la somme.

Sur la base de ce diagnostic sévère mais nécessaire, le CESE préconise de renforcer les capacités de repérage et de suivi des jeunes NEET et des catégories vulnérables de jeunes. «Une mesure qui passe par la création d’un système d’information élargi pour identifier ces NEET et suivre leur parcours. Ce système regrouperait des données provenant de différentes sources (Registre social unifié, statistiques sectorielles, etc.)», lit-on.

Le Conseil recommande d’assurer le respect de l’obligation de scolarisation jusqu’à 16 ans en mettant en œuvre des mesures de rétention et de réinsertion, avec une forte implication des parents et des parties prenantes locales. Mais aussi d’étendre le réseau des écoles communautaires en milieu rural, en améliorant leurs infrastructures et en élargissant la couverture du transport scolaire, et de renforcer l’offre de formation professionnelle publique en milieu rural en adaptant les programmes aux besoins locaux.

«Le troisième domaine d’action consiste à créer un écosystème élargi pour accueillir et orienter les jeunes NEET vers des solutions personnalisées. Il est proposé de développer un réseau dense de points d’accueil, d’écoute et d’orientation à leur intention, couvrant l’ensemble des collectivités locales. Ce réseau serait régi par une charte unifiée définissant les rôles, les activités et la répartition des responsabilités entre les acteurs impliqués», écrit Jeune Afrique.

Le quatrième domaine d’action vise à améliorer la qualité et l’efficacité des services et programmes d’insertion des jeunes NEET. Cela implique notamment d’améliorer les services publics d’insertion professionnelle des jeunes et de fournir un accompagnement personnalisé aux personnes concernées pour accroître leur employabilité, grâce à des partenariats avec le secteur privé ou le secteur associatif. L’objectif est de faciliter leur réintégration dans le système éducatif ou de formation, de les aider à trouver des stages ou des emplois, et de les soutenir avant et après la création d’une entreprise.

«Le cinquième domaine d’action consiste à établir un cadre de gouvernance caractérisé par la cohérence et la complémentarité entre les différents programmes, ainsi qu’une coordination continue et efficace entre les parties prenantes concernées», résume le mensuel panafricain.

Par Nabil Ouzzane
Le 14/05/2024 à 21h46