Casablanca: deux Palais des congrès en projet, pour donner un coup de fouet au tourisme d’affaires

La Foire internationale de Casablanca.

La place de l’Office des foires et expositions de Casablanca.

Avec deux projets de Palais des congrès, nécessitant un investissement de plus de 4 milliards de dirhams, Casablanca ambitionne de se positionner sur le devant de la scène dans le domaine de l’évènementiel, des congrès et des séminaires. Une aubaine pour le tourisme d’affaires dans la région.

Le 15/04/2023 à 13h01

Dirigeants d’entreprises, élus, autorités publiques, tous sont unanimes sur la nécessité de doter Casablanca, la capitale économique du royaume, d’un Palais des congrès digne de ce nom. Les nouvelles équipes aux commandes des conseils régional et communal en sont parfaitement conscients, multipliant les rencontres ces derniers jours avec les différentes parties prenantes pour faire avancer ce dossier.

La dernière mouture du projet de Plan d’action communal (PAC) prévoit ainsi de consacrer un budget estimé à 1 milliard de dirhams (étalé sur la période 2023-2027) pour la construction d’un Palais des congrès, dans le cadre d’un partenariat public privé. Ce montant serait réparti, selon le schéma initial retenu par le PAC, entre la commune (30%), la région (10%) et le secteur privé (60%).

Un partenariat public-privé

Contacté par Le360, le président du Conseil régional Casablanca-Settat, Abdellatif Maazouz, souligne que ce projet va nécessiter un montant bien plus élevé que celui mentionné dans le PAC, et qui culmine à 4 milliards de dirhams. Dans ce total, un peu plus d’un milliard de dirhams relèvent de la contribution de la région, de la commune et des ministères concernés. Le reste, soit environ 3 milliards de dirhams, correspond à la participation du secteur privé.

Pour le secteur public, il ne s’agit pas d’un investissement à fonds perdus, précise Maazouz. La région, la commune et les ministères impliqués seront associées au projet en tant qu’actionnaires (certes minoritaires). La majorité du capital sera quant à elle réservée au partenaire privé, appelé à réaliser, commercialiser et gérer le futur Palais des congrès.

Le projet suscite déjà l’engouement de bon nombre d’investisseurs étrangers (émiratis, espagnols et allemands), qui n’ont pas attendu le lancement de l’appel à manifestation d’intérêt pour faire connaître leurs intentions. Le choix, soutient Maazouz, sera porté sur la meilleure offre émanant d’un spécialiste reconnu dans l’écosystème du MICE (Meeting, Incentive, Conférence et Events).

Devant abriter, entre autres, plusieurs salles de conférence, un grand centre d’expositions et un hôtel, le futur Palais des congrès de Casablanca nécessitera une assiette foncière d’environ 40 hectares. L’emplacement définitif n’a pas encore été choisi, mais il devrait être situé sur l’axe Nouaceur-Bouskoura-Casablanca, souligne Maazouz, ajoutant que l’espace actuel du parc d’exposition de l’Office des changes n’est qu’une option parmi d’autres.

Foire de Casablanca, une solution transitoire

En attendant la réalisation de ce mégaprojet, qui s’étalera à 4 ou 5 ans de travaux, les préparatifs vont bon train en vue de transformer la Foire internationale de Casablanca en un Palais des congrès (5.940 m2) jouxtant un parc d’expositions (11.880 m2). Ce projet, dont l’étude de faisabilité a été confiée aux cabinets A2 Ingénierie et Amazirh Architecte, a été approuvé début mars dernier par le Conseil régional.

Fruit d’un partenariat entre la région, la mairie, la SDL Casa Events et animation, l’Agence marocaine de développement des investissements et des exportations (AMDIE) et le Conseil régional du tourisme (CRT), Le projet devrait mobiliser un investissement de 80 millions de dirhams. Un appel d’offres sera lancé sous peu et les travaux devraient durer une année à partir de l’attribution du marché.

Les deux futurs Palais des congrès auront sans doute pour effet de placer Casablanca sur les radars des activités du MICE, permettant à la ville d’accueillir des manifestations internationales qui ne peuvent actuellement être organisées dans la région, faute d’installations convenables.

Par Wadie El Mouden
Le 15/04/2023 à 13h01