Les prix des carburants maintiennent leur trend baissier même si, cette fois, il s’agit d’un léger recul. Le quotidien Les Inspirations Eco annonce ainsi, dans son édition du jeudi 30 mars, que les prix à la pompe seront révisés début avril. «Les prix à la pompe baisseront de quelques centimes par litre dès la prochaine quinzaine, qui commence le 1er avril, et ce selon les compagnies pétrolières», indique le quotidien, citant Mostapha Labrak, expert et directeur général d’Energysium.
Il est prévu une baisse de 20 centimes pour l’essence sans plomb et de 30 centimes pour le gasoil. Plusieurs raisons sont évoquées pour expliquer cette nouvelle tendance. A commencer par la fin de l’hiver mais aussi la baisse du dollar face aux autres monnaies concurrentes. «Peut-on pour autant parler d’une tendance baissière sur le long terme?», s’interroge Les Inspirations Eco. Les experts, eux, recommandent la prudence.
Cette annonce aura peu d’effet sur le moral des ménages. Ceux-ci font actuellement face à une flambée rarement égalée des produits de base. L’Exécutif se retrouve aujourd’hui confronté à des critiques émanant d’une institution constitutionnelle de poids qu’est le Haut-commissariat au plan (HCP). Le gouvernement avait fini il y a quelques jours par reconnaître son échec dans la lutte contre l’envolée des prix. C’était par la voix de son porte-parole la semaine dernière.
Le HCP lui, par la voix de son patron Ahmed Lahlimi, a réagi en estimant que l’opinion publique doit être «mieux» respectée, en lui expliquant la vérité de la hausse sans précédent que connaissent les prix actuellement. Pour le Haut-commissaire au plan, c’est une condition essentielle pour que les populations comprennent et adhèrent aux réformes qui doivent être mises en place.
La vérité dont parle Ahmed Lahlimi est que la hausse record des prix n’est pas conjoncturelle, mais tend à devenir structurelle. En d’autres termes, les Marocains devront s’habituer aux niveaux actuels des prix qui vont vraisemblablement devenir la norme. La même source explique également que l’inflation record que connait le Maroc s’explique par l’envolée de 20% des prix des produits alimentaires. Or, ces derniers sont pour une grande partie produit localement et ne sont donc pas impactés par des facteurs étrangers. Ceci fait dire au spécialiste que la crise actuelle est finalement une crise liée à l’offre des produits.