C’est la ruée vers la culture et la mise en valeur du cannabis licite au Maroc, destiné à des usages médicaux et cosmétiques. Le nombre total d’autorisations accordées dans ce cadre par l’ANRAC (Agence nationale de réglementation des activités relatives au cannabis) a ainsi atteint 2.905 sur 2.942 demandes examinées jusqu’au 23 avril 2024, contre 609 autorisations en 2023. La superficie totale couverte par ces autorisations est de de 2.552 hectares contre 286 hectares en 2023, relate le magazine Challenge.
«Ces autorisations comprennent principalement des activités de culture et de production de cannabis pour 2.737 agriculteurs dans les régions de Taounate, Chefchaouen et Al Hoceima. De plus, 168 autorisations ont été accordées à des opérateurs pour diverses activités telles que l’industrie, la transformation à des fins médicales, la commercialisation, l’exportation, l’importation de semences et le transport», lit-on.
L’ANRAC fait également part de la délivrance de 73 autorisations d’utilisation de la semence Beldia à 73 coopératives de production, ainsi que des autorisations d’importation. Par ailleurs, des produits de cannabis légaux ont été fabriqués à partir de la production de 2023 et enregistrés auprès de la Direction du médicament et de la pharmacie (DMP) du ministère de la Santé.
«En outre, les premières opérations d’exportation de produits de cannabis ont été réalisées vers la Suisse, avec des démarches en cours pour d’autres exportations», précise Challenge.
Pour rappel, et dans une décision conjointe publiée dans le Bulletin officiel datant du 1er avril, les ministres de l’Intérieur et de l’Industrie et du Commerce ont défini avec précision le modèle du label à apposer sur les produits du cannabis licite produits au Maroc.
Le modèle du label, tel que spécifié dans le décret, doit comporter le libellé «Cannabis», conformément à un modèle précis. De plus, les ministères ont précisé les couleurs de référence pour le label: le vert foncé et le rouge.
Des recommandations précises sont fournies pour assurer la lisibilité du code-barres, notamment sur des supports tels que le papier fin ou le carton. Les ministères précités autorisent l’association du label à des éléments graphiques ou textuels pour une identification ou une marque spécifique, tant que cela n’entrave pas la lecture ou la reconnaissance du label.