En gros, les investigations du département du commerce extérieur confirment l’existence de pratiques de dumping. «Malgré les pressions émanant des autorités tunisiennes, ces conclusions viennent appuyer la légitimité des craintes des industriels marocains pénalisés par la concurrence déloyale des exportations tunisiennes et dont le rythme s’est sensiblement accéléré ces dernières années. Le cahiers tunisiens domine à hauteur de 92% les importations marocaines de cahiers», souligne un communiqué de l’Association des fabricants de cahiers au Maroc (AFCM).
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A l’issue de son enquête, le ministère a révisé à la baisse les taux fixés en mai 2018 pour une durée provisoire de quatre mois, correspondants au droit antidumping sur les importations de cahiers tunisiens. Ces taux passent de 33,77% à 27,71 (pour l’exportateur tunisien SITPEC) et de 51,06 à 15,69% (pour la société SOTEFI et autres exportateurs tunisiens).
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«Nous sommes surpris de cette décision et nous nous interrogeons sur son efficacité face à l’ampleur du phénomène et à l’intensité des pratiques malsaines des exportateurs tunisiens», déplore-t-on du côté de l’AFCM pour qui le droit antidumping de 15% appliqué à la société Sotefi serait «insuffisant au regard du comportement agressif de l’exportateur tunisien concerné».