La loi de finances 2023 a été mise en œuvre dans un climat marqué par une inflation mondiale et des tensions géopolitiques. Cependant, malgré les obstacles, le Maroc montre des signes encourageants de résilience économique, avec une baisse progressive de l’inflation et une performance budgétaire qui dépasse certaines prévisions. C’est le constat qu’a dressé Fouzi Lekjaa, le ministre délégué chargé du Budget, lors de sa présentation du projet de la loi de finances 2024, ce vendredi 14 juillet à Rabat.
Le ministre a fait valoir que, bien que la pleine récupération des effets résiduels de la crise de la Covid-19 ne soit pas encore réalisée et que le pays ait été affecté par les répercussions du conflit russo-ukrainien et une deuxième année de sécheresse consécutive, le Maroc a réussi à maintenir une certaine stabilité économique.
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Fouzi Lekjaa a noté que malgré la persistance des pressions inflationnistes, l’inflation a commencé à baisser progressivement grâce à plusieurs facteurs, notamment la baisse des prix mondiaux des matières premières, l’atténuation des tensions dans les chaînes d’approvisionnement et les mesures prises par le gouvernement pour faire face aux répercussions des flambées des prix.
Hausse de 4,1% des recettes fiscales
En termes de recettes courantes, le ministre chargé du Budget a tenu à relever que les résultats sont positifs. Les recettes fiscales ont atteint un taux de réalisation de 53,6%, tandis que celles non fiscales sont parvenues à un taux de 23,6%. Par rapport à l’année précédente, les recettes fiscales ont augmenté de 5,3 milliards de dirhams, soit une hausse de 4,1%.
En ce qui concerne les dépenses, elles ont été exécutées conformément aux prévisions de la loi de finances. Les dépenses courantes ont atteint un taux de réalisation de 50,9%, une augmentation d’environ 1,2 milliard de dirhams par rapport à la même période en 2022. Cependant, le déficit budgétaire a augmenté de 9,6 milliards de dirhams pour parvenir à 27,8 milliards de dirhams.
L’économie nationale maintient sa résilience
Pour limiter le déficit budgétaire au niveau ciblé dans le cadre de la loi de finances pour l’année 2023, qui est d’environ 4,5% du PIB, Fouzi Lekjaa a souligné l’importance de prendre des mesures adéquates au niveau des ressources et des dépenses.
En dépit des difficultés actuelles, le Ministre délégué a souligné que l’économie nationale maintient sa résilience grâce aux politiques en place, attirant ainsi la confiance de la communauté financière internationale et assurant la mobilisation de financements à faible coût et l’attraction des investissements directs étrangers.