L’introduction en bourse du groupe Mutandis était prévue initialement au cours de l’année 2015. Un dossier a été présenté dans ce sens au gendarme du marché boursier dans sa version d’origine, le Conseil déontologique des valeurs mobilières (CDVM), alors dirigé par Hassan Boulaknadel. Ce dernier avait refusé de donner son feu vert à l’IPO sans préciser la nature des réserves justifiant cette décision.
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Interpellé à ce sujet lors de la conférence de presse consacrée à la présentation de l’opération, quelques minutes après avoir décroché le sésame de l’Autorité marocaine du marché des capitaux (AMMC), le top management de Mutandis explique que cela est dû à la structure juridique du groupe.
Il se trouve que Mutandis, étant une «Société commandite par actions», n’a pas d’actionnaire majoritaire (son tour de table est composé aujourd’hui de 60 actionnaires). Cela dit, de par sa qualité d’actionnaire statutaire, son président fondateur, Adil Douiri, même s’il détient juste 9,5% du capital, garde entre ses mains le pouvoir de piloter et de gérer le groupe au quotidien. Un choix justifié par un souci de stabilisation de la gestion, sachant que la forme SCA permet de faire grandir le groupe, mais en diluant les actionnaires dans la structure du capital.
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« Comme cette forme juridique était nouvelle au Maroc, il a fallu prendre le temps d’étudier les meilleures pratiques à l’international, d’introduire des retouches dans les statuts jusqu’à qu’ils soient alignés avec les règles adoptées à la Bourse de Casablanca», explique le président de Mutandis.