Bourse de Casablanca: pourquoi l’opération Mutandis a si longtemps tardé?

Adil Douiri, Président fondateur du groupe Mutandis

Adil Douiri, Président fondateur du groupe Mutandis . Brahim Taougar Le360

Le groupe Mutandis a dû faire preuve de patience avant de décrocher le précieux sésame. Il aurait fallu plus de trois ans pour enfin recevoir l’accord de l’autorité marocaine du marché des capitaux.

Le 21/11/2018 à 11h49

L’introduction en bourse du groupe Mutandis était prévue initialement au cours de l’année 2015. Un dossier a été présenté dans ce sens au gendarme du marché boursier dans sa version d’origine, le Conseil déontologique des valeurs mobilières (CDVM), alors dirigé par Hassan Boulaknadel. Ce dernier avait refusé de donner son feu vert à l’IPO sans préciser la nature des réserves justifiant cette décision.

Interpellé à ce sujet lors de la conférence de presse consacrée à la présentation de l’opération, quelques minutes après avoir décroché le sésame de l’Autorité marocaine du marché des capitaux (AMMC), le top management de Mutandis explique que cela est dû à la structure juridique du groupe.

Il se trouve que Mutandis, étant une «Société commandite par actions», n’a pas d’actionnaire majoritaire (son tour de table est composé aujourd’hui de 60 actionnaires). Cela dit, de par sa qualité d’actionnaire statutaire, son président fondateur, Adil Douiri, même s’il détient juste 9,5% du capital, garde entre ses mains le pouvoir de piloter et de gérer le groupe au quotidien. Un choix justifié par un souci de stabilisation de la gestion, sachant que la forme SCA permet de faire grandir le groupe, mais en diluant les actionnaires dans la structure du capital.

« Comme cette forme juridique était nouvelle au Maroc, il a fallu prendre le temps d’étudier les meilleures pratiques à l’international, d’introduire des retouches dans les statuts jusqu’à qu’ils soient alignés avec les règles adoptées à la Bourse de Casablanca», explique le président de Mutandis.

Par Wadie El Mouden
Le 21/11/2018 à 11h49

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Effectivement la SCA n’est pas adaptée dans notre contexte national. C’est en gros signer un chèque en blanc au Gerant statutaire... et comme vous le savez c’est impossible de le révoquer... On aimerait bien comprendre le sens des opérations en capital entre les anciens actionnaires de LGMC et Mutandis et CFG Bank... le cash in et out pour M Douiri....la démarche est limite vis à vis des minoritaires.... quid de Univers Motors et de son foncier non inclus dans Mutandis... Laissez passer à l’image de Immorante... encore un fiasco en vu.... “ he is very smart....”

Pour quelqu'un qui connaît autant de détails je dirais que vous êtes soit banquier soit auditeur... :)

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