Dans l’après-midi de cette journée hivernale, la ville d’Assilah semble s’être vidée de ses milliers de touristes habituels, internes comme étrangers, habitués à des balades dans les ruelles de son ancienne médina, encerclée par les remparts portugais datant du XVIe siècle.
Pourtant, cette petite ville du nord-ouest du Royaume n’a jamais perdu son charme. Ses murailles et les différentes tours qui la protégeaient dans un temps lointain, racontent toujours une histoire qui intéresse une grande partie de ses visiteurs.
La blancheur de ses maisons, ornées d’un bleu ciel clair, ne laisse personne indifférent. C’est ce qui fait qu’en dépit d’un froid de canard, quelques touristes s’adonnent toujours au plaisir de se perdre dans les ruelles de cette ville côtière, se procurent des souvenirs et immortalisent des moments de plaisir à Borj Krikia.
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Par ailleurs, cette affluence réduite impacte directement les artisans, qui comptent sur les touristes pour faire marcher leurs activités. «En cette basse saison, l’affluence baisse drastiquement par rapport à l’été. Actuellement, on connaît un peu plus de mouvements les week-ends, durant lesquels des touristes internes, ainsi que des étrangers résidant au Maroc, se rendent à la ville pour se procurer des produits de terroir ou se balader dans les rues d’Assilah», explique Ahmed Said El Bakkali, peintre et vendeur de toiles à Assilah.
Même son de cloche chez Anouar Benzahra, artisan, pour qui l’affluence importante de touristes les week-ends «permet aux artisans de liquider leurs marchandises». Ne cachant pas son impatience de voir l’arrivée du printemps, synonyme de plus de clients dans la ville, il appelle le ministère du Tourisme à déployer plus d’efforts pour promouvoir cette destination et à réhabiliter les infrastructures touristiques de la perle du Nord.