Falcon Energy Materials accélère la construction de son usine marocaine de production d’anodes à base de graphite. Dans un communiqué publié le 9 septembre, le groupe canadien spécialisé dans la production de composants pour véhicules électriques, basé aux Émirats arabes unis, annonce la signature d’un partenariat technique et stratégique avec le chinois Hensen Graphite & Carbon Corporation, pour la conception de cette unité industrielle à Tanger.
En vertu de cet accord, les deux entités développeront conjointement un processus permettant de produire du graphite sphérique purifié enrobé (CSPG) «qui répond à toutes les exigences de qualité des utilisateurs finaux tout en promouvant des normes de transparence et de durabilité de pointe dans l’industrie.»
Concrètement, Falcon envisage d’acheminer au Maroc la production de graphite issue de son projet de graphite de Lola, en Guinée, dont les réserves sont estimées à 41 millions de tonnes, et la transformer en anodes pour approvisionner les marchés européen et nord-américain de batteries lithium-ion et piles à combustible.
Une production annuelle de 25.000 tonnes de graphite
Pour son président-directeur général, Matthieu Bos, cité dans le communiqué, «la nature très complexe de la chaîne d’approvisionnement de CSPG, qui est presque entièrement dominée par la Chine, fait des partenariats chinois une voie essentielle vers le succès».
La minière canadienne précise que sa future unité industrielle marocaine sera bâtie sur le modèle de l’usine d’anodes à grande échelle de Weihai construite par Hensen en Chine, pour en faire «la plus avancée en dehors de la Chine avec les coûts de développement et d’exploitation les plus bas».
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Falcon réalisera, au cours du quatrième trimestre 2024, une évaluation économique préliminaire (PEA) qui tablera sur une production de 25.000 tonnes de graphite sphérique purifié enrobé (CSPG), en collaboration avec Tanger Med Engineering SA (TME) et le cabinet allemand Dorfner Anzaplan, spécialisé dans le conseil et l’ingénierie pour les projets industriels axés sur les minéraux et métaux spéciaux.
«Le PEA permettra à Falcon de démontrer la viabilité économique de l’usine d’anodes au Maroc et de faire avancer les discussions avec les partenaires financiers et les autorités locales», explique l’entreprise.
Outre cette collaboration technologique, Falcon annonce également être en négociations avancées avec des partenaires «stratégiques» qui souhaitent devenir des fournisseurs de premier plan de la production de graphite de son usine marocaine auprès des constructeurs de batteries pour véhicules électriques sur les marchés occidentaux. Un partenariat devrait même être dévoilé d’ici le premier trimestre 2025, selon l’entreprise.