Banques participatives: le monopole des établissements de crédit conventionnels

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Revue de presseKiosque360. L’agence de notation financière internationale affirme que les gains colossaux que devraient enregistrer, bientôt, les banques islamiques, poussent les établissements de crédit conventionnels à mettre en place des filiales spécialisées.

Le 11/06/2017 à 19h27

Les banques marocaines n’ont pas les faveurs de Fitch sur le dossier de la finance islamique. En effet, l’agence de notation financière internationale reproche à ce nouveau segment de s'être laissé monopoliser par les banques déjà installées. C'est ainsi qu'aucune banque indépendante n’a pu investir dans la filière participative, rapporte le quotidien Al Massae dans son édition de ce lundi 12 juin.

D’après le journal, les banques marocaines ambitionnent de retirer d’importants bénéfices de leurs investissements dans le segment de la finance islamique. A ce propos, l’agence américaine table sur une croissance de 5 à 10% des dépôts bancaires qui, rappelons-le, représentent 70% du secteur.

Alors que des banques de la place ont choisi de se lancer dans la finance islamique en créant des filiales spécialisées, d’autres ont préféré mettre en place ce que l’on appelle des «Windows», soit des guichets dédiés à la finance participative au sein même des banques conventionnelles.

Fitch souligne, par ailleurs, que la filière de la banque islamique devrait dynamiser l’économie nationale de manière conséquente. Le secteur bancaire devrait donc être impacté positivement par une offre répondant aux préceptes de la Charia. 

Al Massae souligne, cependant, que les services offerts par les banques islamiques risquent d'être plus chers que ceux proposés par les établissements de crédit conventionnels. Cela passera par des frais importants dépassant largement les taux de crédit classiques. Pourtant, estimait Fitch dans un récent rapport, la qualité des produits islamiques ne devrait pas surpasser celle de l’offre classique.

Par Mouna Qacimi
Le 11/06/2017 à 19h27