Banques: le retour à la normale contrarié par les perturbations économiques

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Revue de presseKiosque360. Les résultats des principales banques cotées se sont remis du covid mais n’ont toujours pas retrouvé le niveau de 2019. Cependant, les menaces persistent avec la crise sanitaire, la sécheresse et l’inflation. Cet article est une revue de presse tirée du journal Les Inspirations ÉCO.

Le 03/03/2022 à 22h22

Dans son édition du jour, Les Inspirations ÉCO analyse les résultats du 4e trimestre de quatre groupes bancaires: Attijariwafa bank, BCP, BMCI et Crédit du Maroc. Il en ressort que «les bénéfices cumulés ont rebondi de 71% à 7,7 milliards de DH, mais demeurent encore loin du niveau de 2019 (-22%) en raison notamment des perturbations ayant freiné la reprise dans de nombreux secteurs d’activité». C’est le cas du secteur du tourisme avec la fermeture des frontières pour contrer la propagation du variant Omicron.

Dans ce contexte, «elles doivent composer aussi avec la remontée des défaillances d’entreprises». Le journal constate que «la reprise de l’activité économique s’est traduite par une amélioration du coût du risque avec la diminution de 26,5% à 9,7 milliard de DH des provisions constituées pour faire face aux éventuels défauts des clients et à la dégradation des perspectives économiques». Il n’empêche que le coût du risque reste deux fois plus important qu’avant la crise sanitaire.

Le quotidien relève également que «le dynamisme du produit net bancaire a soutenu les performances des groupes bancaires grâce à la vitalité de la consommation des ménages et le sursaut de l’investissement des entreprises privées en fin d’année». Il a augmenté de 3% à 50 milliards de DH. 

Les Inspirations ÉCO constate toutefois que «le retour à la normale espéré en 2022 pourrait être contrarié par les derniers développements au Maroc et à l’international». Il explique que «les menaces entourant la croissance sont bien plus élevées qu’il y a quelques mois avec la sécheresse et l’accélération de l’inflation».

Et de détailler, «pour chaque variation de 10% du PIB agricole, l’impact à la hausse ou à la baisse peut être estimé à environ 1,5% de croissance du PIB global. En 2022, la croissance du PIB pourrait donc s’élever à 3,5%, au lieu de 3,9% prévus initialement». Le journal va même plus loin, anticipant une baisse de plus de 20% du PIB agricole. Il affirme ainsi que «les hypothèses de base ayant servi à l’élaboration de la loi de Finances ne sont plus pertinentes avec le regain d’inflation».

Par Rachid Al Arbi
Le 03/03/2022 à 22h22