L’année 2023 promet d’être celle des bonnes perspectives pour les banques alternatives. Le secteur s’achemine vers un seuil de rentabilité dès cette année et ce, cinq ans seulement après son lancement au Maroc. C’est ce qu’indique le quotidien L’Economiste dans son édition du jeudi 26 janvier, citant un récent rapport réalisé par le cabinet Fineopolis & Al Maali. Mieux, la banque participative positionne d’ores et déjà le Royaume comme un hub financier régional.
«L’encours des financements accordés par les banques participatives n’a cessé de progresser depuis leur démarrage en 2017, pour atteindre les 21,5 milliards de dirhams à fin juin 2022, soit un taux de croissance annuel moyen (TCAM) de 96% entre juin 2018 et juin 2022», lit-on.
Par secteurs, le financement immobilier représente 80% de ces encours avec 16,7 milliards de dirhams, suivi des crédits à l’équipement (12%), à la trésorerie et à la consommation (7%).
Côté résultats financiers, les banques alternatives font carton plein avec un produit net bancaire (PNB) en progression annuelle moyenne de plus de 130%, passant de 2 millions de dirhams au début à 312 millions de dirhams actuellement. «Une telle progression est tout à fait normale vu que l’activité vient de démarrer», indique un professionnel du secteur cité par L’Economiste.
Le rapport note également que contrairement aux banques conventionnelles, les banques alternatives ont été plus résilientes lors de la crise liée au Covid-19 en marquant une tendance haussière du produit net bancaire. «L’exercice de projection révèle que le secteur atteindrait son seuil de rentabilité vers la fin du premier semestre 2023», estiment les analystes du cabinet.
De telles perspectives permettraient au secteur de se projeter à travers des stratégies de croissance et de prendre des mesures visant le développement de ses activités, notamment par l’extension du réseau. Selon les derniers chiffres relayés par le quotidien, et à décembre 2021, le nombre d’agences que compte les banques participatives est de l’ordre de 176. La région de Casablanca s’accapare 34% de ce réseau, suivie de Rabat-Salé-Kénitra (18%) et Fès-Meknès (11%).