Au Maroc, l’ONCF prévoit une nouvelle ère pour le secteur ferroviaire

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Revue de presseLe nouveau contrat-programme entre l’État et l’Office national des chemins de fer (ONCF), en cours de préparation, devrait poser les jalons d’un schéma de financement rénové pour le développement des transports par voie ferrée. Une revue de presse des Inspirations Éco.

Le 25/10/2023 à 20h39

Selon le dernier rapport émis sur les Établissements et entreprises publics (EEP), qui accompagne le Projet de loi de finances de l’exercice budgétaire de 2024, l’ONCF prévoit des changements significatifs, indique Les Inspirations Éco de ce jeudi 26 octobre.

«Le modèle de développement du secteur ferroviaire est confronté à des défis, notamment un endettement élevé de l’ONCF. Pour les surmonter, ce rapport [joint au] PLF 2024 rappelle la nécessité d’accélérer [les] réformes institutionnelles et organisationnelles. Cela permettra d’optimiser le schéma de financement de l’infrastructure ferroviaire et de garantir la pérennité de l’action de l’ONCF», explique le quotidien.

Ces réformes, cruciales, permettront de soutenir les grands projets de développement à venir, dont l’extension de la Ligne à grande vitesse (LGV) vers Marrakech et Agadir, ainsi que les connexions portuaires à Safi et Nador West Med.

La mise au point et la signature d’un nouveau contrat-programme liant l’État à l’ONCF, «en cours de préparation en concertation entre les parties concernées», devrait asseoir les bases du nouveau schéma de financement du programme de développement du secteur, ainsi que du redressement de la structure financière de l’ONCF.

«Les prévisions pour l’exercice 2023 indiquent une légère diminution de l’endettement de l’ONCF, passant de 43,5 milliards de dirhams en 2022 à 43,2 milliards de dirhams, soit une baisse de 0,6%. Cette réduction est le résultat d’une gestion financière prudente. De plus, l’ONCF anticipe une évolution soutenue de son chiffre d’affaires au cours des prochaines années, visant à atteindre 4,8 milliards de dirhams en 2024, 5,2 milliards de dirhams en 2025 et 5,4 milliards de dirhams en 2026», détaille le quotidien.

«L’ONCF a défini un programme d’investissement ambitieux pour la période 2024-2026, s’élevant à 12,3 milliards de dirhams, avec des montants alloués de 4,7 milliards de dirhams, 3,7 milliards de dirhams et 3,8 milliards de dirhams pour [ces] années», écrit Les Inspirations Éco.

La priorité sera principalement accordée à l’acquisition d’un nouveau matériel roulant. Et pour développer son industrie ferroviaire, l’ONCF prévoit de créer une unité industrielle pour y fabriquer des trains, dont le taux d’intégration prévu pourra dépasser 60%.

De plus, une unité de maintenance sera instaurée, en partenariat avec le secteur privé. Ces initiatives visent non seulement à moderniser le réseau ferroviaire, mais aussi à donner une nouvelle impulsion à son rôle en tant que moteur essentiel au développement économique.

En ce qui concerne l’acheminement des marchandises en 2022, l’ONCF a au total fait transporter 11,6 millions de tonnes de phosphates, ainsi que 9,3 millions de tonnes de produits divers.

Pour cette année 2023 toujours en cours, selon les prévisions, l’actuel tonnage des marchandises (qui se porte à 9,6 millions de tonnes) sera en augmentation de 3,2%, et de 13% pour les phosphates (dont le tonnage se porte à 13 millions).

Par Nabil Ouzzane
Le 25/10/2023 à 20h39