Assurance automobile: la vente à crédit a la peau dure

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Revue de presseKiosque360. En dépit de la circulaire de l'Acaps, la pratique du paiement à crédit des primes d’assurance automobile reste largement répandue. La pratique est difficilement rattrapable.

Le 13/02/2019 à 22h31

Le paiement des primes d’assurance automobile à crédit a bon dos. Dans son édition du jour, L’Economiste assure que la pratique persiste en dépit de la circulaire de l'Acaps (avril 2016) qui y met fin théoriquement. Le journal rapporte ainsi que «plusieurs courtiers permettent encore à leurs clients de payer l'assurance auto en deux, voire plusieurs tranches». Même «les compagnies d'assurance ont multiplié les conventions avec le réseau (courtier et société de financement) afin d'étaler le règlement de la prime» car, indique le quotidien, «la circulaire défavorise clairement les intermédiaires qui l'appliquent».

Pour les assureurs, la situation est tout autre puisqu’ils donnent la possibilité à leurs assurés d'étaler le paiement de la prime dans le cadre de dispositifs qu’ils ont mis en place. Il regrettent ainsi que les courtiers ne les mettent pas plus en avant. Le journal pense qu’il est difficile de changer de vieilles pratiques en un clin d'œil. Il estime que «la circulaire a le mérite de démarrer un processus pour régler le problème d'encaissement des primes et de la prolifération des impayés, sauf qu’elle n’est pas équilibrée car elle met tout sur le dos des intermédiaires».

Justement, l’objectif de la circulaire est de stabiliser le stock des impayés qui culmine à 6 milliards de dirhams à fin 2016. Il s’agit là d’un gros problème dans la profession, car il faut provisionner ces primes en souffrance. L’Economiste explique qu’il sera difficile «de distinguer entre les primes qui ont été encaissées et non restituées et celles qui n'ont pas été recouvrées».

Par Rachid Al Arbi
Le 13/02/2019 à 22h31