Malgré les mises en garde, la sphère des cryptomonnaies continue d’être le théâtre de diverses arnaques sophistiquées. C’est ce qu’indique le quotidien Les Inspirations Eco dans son édition du vendredi 22 novembre. Parmi elles figure le Copy trading, pratique où, comme son nom l’indique, des individus se présentant comme des experts proposent aux novices de reproduire leurs stratégies d’investissement, promettant des gains rapides.
En réalité, ces prétendus gourous manipulent souvent les marchés à leur guise, entraînant des pertes substantielles pour leurs followers, lit-on. Une autre escroquerie courante concerne l’émission de tokens, ces jetons numériques créés pour financer des projets supposés innovants. Certains escrocs exploitent des thématiques sensibles, telles que la religion, ou surfent sur des théories du complot pour attirer des investisseurs crédules.
Ces projets, souvent sans fondement solide, s’apparentent à des systèmes pyramidaux où les premiers entrants sont rémunérés par les fonds des nouveaux arrivants, jusqu’à l’effondrement inéluctable du schéma.
S’y ajoute le Rug Pull, une technique frauduleuse assez répandue. «Il s’agit concrètement de développeurs qui lancent une nouvelle cryptomonnaie, attirent des investisseurs en promettant des rendements élevés, puis disparaissent subitement avec les fonds», écrit le quotidien, citant un expert. En effet, un acteur malveillant est en mesure de créer un token et d’attirer des investisseurs grâce à des campagnes marketing agressives sur Telegram ou Discord.
Ce type de fraude prospère souvent en raison de l’absence de mécanismes de régulation à même de protéger les victimes. Mais depuis l’avènement du bitcoin, le rachat de stablecoins contre du cash reste l’une des pratiques les plus risquées, et qui fait de nombreuses victimes. Pourtant cette simple opération transactionnelle, censée permettre l’échange de cryptomonnaies contre de la monnaie sonnante et trébuchante, permet à des fraudeurs de détourner des fonds. En cause, l’absence d’intermédiaire fiable pour sécuriser l’échange.
Là encore, en l’absence de cadre juridique clair et de recours légaux, les victimes hésitent à porter plainte, craignant des représailles ou des complications légales. Une situation exacerbée par le vide juridique entourant les cryptomonnaies, malgré les efforts récents de Bank Al-Maghrib pour élaborer un cadre réglementaire adapté.