Au marché de bétail de Kasbah Mediouna, non loin de Casablanca, les prix de moutons se font plus élevés que d’habitude cette année et plusieurs facteurs expliquent cette flambée. La sécheresse persistante a gravement affecté la production agricole et les pâturages, entraînant une rareté et un renchérissement du fourrage. À cela s’ajoute la spéculation sur le marché, où certains commerçants, surnommés les «chenaka» par les Marocains, exploitent la situation pour augmenter les prix de manière excessive, cherchant à réaliser des profits rapides aux dépens des consommateurs.
Les moutons proposés sur le marché varient entre différentes races telles que le Sardi et le Bergui réputés pour la qualité supérieure de leur viande savoureuse. La plupart des moutons présentés sur le marché proviennent des régions de Mzab et de Bni Meskine, célèbres pour leur bétail de qualité. Cependant, les prix élevés représentent un fardeau pour de nombreuses familles marocaines, qui ont du mal à réunir les sommes nécessaires pour acheter un mouton.
Interrogés par Le360, les éleveurs de bétail expliquent que la hausse des prix est due à l’augmentation des coûts du fourrage et des soins vétérinaires, ainsi qu’au manque de ressources en eau indispensables pour l’élevage. «Nous travaillons dur pour fournir les meilleurs moutons aux consommateurs, mais les conditions actuelles rendent difficile le maintien de prix raisonnables», déclare l’un d’eux. Un autre ajoute que, malgré les prix élevés, certains consommateurs sont prêts à payer plus pour la qualité, et que des moutons à des prix plus abordables sont également disponibles pour les petites familles.
Le plus grand défi pour les citoyens en cette période de l’Aïd reste de trouver un équilibre entre l’obtention de moutons de qualité et des prix abordables qui répondent à leurs besoins sans grever leur budget. Les familles marocaines espèrent pouvoir acquérir des moutons adaptés à leurs moyens financiers, afin de célébrer cette fête religieuse en toute joie et sérénité.