Le but est de répondre aux besoins des agriculteurs, qui font actuellement face à un manque de candidats: un contingent de travailleurs agricoles marocains ont ainsi pris le chemin de la France, annonce le quotidien Les Inspirations Eco ce mardi 11 juillet.
Il est question de «proposer aux agriculteurs un process de recrutement collectif et sécurisé, tout en garantissant aux salariés une introduction, une intégration et un retour dans leur pays dans un cadre organisé et respectueux», indique le premier syndicat agricole de France.
Ce deal «représente un grand soulagement pour les producteurs français… C’est aussi une véritable aubaine pour les candidats qui y voient une opportunité de revenus plus importants que s’ils étaient restés au Maroc», explique le quotidien.
L’expérience espagnole est éloquente à ce sujet. Selon une étude réalisée par l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), dont le titre est le suivant: «Autonomisation des femmes travailleuses migrantes circulaires au Maroc», près de la moitié d’entre celles-ci gagnent entre 1.000 et 1.500 euros par mois, et 95% sont satisfaites de leur salaire.
Alors que la sécheresse a causé d’énormes pertes dans l’emploi rural, notamment auprès des femmes, entre les deux premiers trimestres de 2022 et de 2023, la population active occupée (celle qui travaille) est passée de 10.697.000 à 10.418.000 personnes, soit une perte nette 280.000 postes d’emplois sur une année. Cela, alors que le salaire minimum légal pour une journée de travail dans le secteur de l’agriculture peine à dépasser les 90 dirhams.
«Par ailleurs, le géographique urbaniste voit dans la démarche des pays européens, une forme d’hypocrisie. D’un côté, il y a les mesures de restrictions au droit des migrants à voyager, et de l’autre, de plus en plus de pays qui ont recours aux saisonniers pour combler leur besoin en main-d’œuvre», souligne Les Inspirations Eco.
Quel est l’impact de cette demande grandissante pour le secteur agricole national, au moment où d’autres pays européens, comme l’Allemagne et l’Italie, confrontés à la même pénurie que la France et l’Espagne, pourraient se tourner vers la main-d’œuvre marocaine? La question reste posée.