Lahcen Zinoun, né le 14 septembre 1944 à Hay Mohammadi, à Casablanca, est décédé le 16 janvier dernier. Les témoignages sur les qualités humaines et professionnelles de cet artiste hors pair ont été nombreux lors de cette émouvante cérémonie qui s’est tenue au cinéma La Scène de Rabat, en partenariat avec le Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME), le Cercle des lauréats de Belgique et la Délégation générale Wallonie-Bruxelles au Maroc.
Le conseiller royal André Azoulay n’a pas tari d’éloges sur le regretté Lahcen Zinoun, «un homme auprès duquel (il) a appris plusieurs qualités artistiques et humaines». De son côté, Latefa Ahrrar, comédienne et directrice de l’Institut supérieur d’art dramatique et d’animation culturelle (Isadac), a donné un aperçu sur le parcours artistique du défunt.
Feu Lahcen Zinoun a été le premier Marocain à être nommé «danseur étoile» en Europe. Il est revenu par la suite dans son pays natal pour «mener une longue carrière artistique aux multiples facettes, qui a pris fin il y a à peine quatre mois, le 16 janvier 2024 à Casablanca. Il avait 80 ans», indique sa biographie publiée sur son site Internet.
Avec son épouse, la danseuse Michèle Barette, l’artiste a créé en 1978 une école de danse ainsi qu’une compagnie, le Ballet-théâtre Zinoun, où seront et continuent à être formés de nombreux danseurs, parmi lesquels se distinguent leurs deux fils, Jaïs, lauréat du premier prix de Lausanne (Suisse) en 1988 et soliste au San Francisco Ballet (États-Unis), et Chems-Eddine, danseur au Ballet royal de Flandre, à Anvers (Belgique) puis au Ballet du Nord en France, décédé dans un accident en 2008.
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Réalisateur et metteur en scène, Lahcen Zinoun a produit quatre courts métrages et deux longs métrages. Il était, avant son incident de santé en janvier dernier, en pleine préparation d’un nouveau projet de film, selon la même source.
Pour rappel, avec le soutien du CCME, le CLB avait réédité en mai 2023 le récit autobiographique de Lahcen Zinoun, «Le rêve interdit» (Maha éditions), présenté il y a près d’un an à Rabat à l’occasion de la dernière édition du Salon international du livre et de l’édition.
Cette réédition avait pour objectif d’assurer la pérennité du récit de vie de cet artiste d’exception, qui avait posé ses valises en Belgique en 1964, avec l’espoir d’y accomplir son rêve de danseur. Un rêve devenu réalité.