Parallèlement à la création de cette société, dont l’État détient 66% du capital, les 34% restant revenant au conseil régional, la Kasbah du Chellah a récemment rouvert ses portes au public qui devra s’acquitter d’un ticket d’entrée de 60 dirhams qui donne droit à une visite guidée. Le ticket de base est de 35 dirhams. Cette dépense vaut le détour car le visiteur aura la possibilité de découvrir les merveilles et la beauté de ce site trois fois millénaire qui surplombe la vallée du Bouregreg.
Il aura fallu quatre ans de travaux pour réaménager ce site qui compte désormais un superbe café-restaurant qui offre une vue panoramique sur l’oued Bouregreg.
Rachid Maalal, directeur général de l’établissement public Rabat région patrimoine historique créé en 2023 qui gère la Kasbah, a rappelé dans un entretien avec Le360 que le site archéologique du Chellah, sans doute la plus ancienne agglomération humaine à l’embouchure du Bouregreg, est inscrit sur la liste du patrimoine national depuis 1920.
La cité fait également partie des huit composantes du patrimoine mondial de Rabat. La Kasbah du Chellah est inscrite sur la liste de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) depuis 2012. Selon lui, la Kasbah fait actuellement l’objet «d’un projet de valorisation axé sur trois objectifs». Il s’agit «d’améliorer les conditions d’accueil des visiteurs, consolider l’attractivité du site et créer un modèle économique durable à l’intérieur du site archéologique du Chellah», précise Rachid Maalal.
«Nous avons créé un circuit touristique avec 29 points d’intérêt, chacun est documenté grâce à des enregistrements audios disponibles en quatre langues» (arabe, français, anglais et espagnol). Parallèlement à cela, un site web dédié au Chellah a été créé pour fournir toutes les informations que le visiteurs souhaitent avoir: histoire, composantes, documents, évènements… «Occupé depuis la plus haute antiquité (VIIème et Vème siècles avant J.-C.), ce site est mentionné par les auteurs romains sous le nom de Sala», peut-on notamment y lire.
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Rachid Maalal a évoqué les raisons de la création de cette société à laquelle a été confiée la gestion de ce site historique. La mission de la société consiste à «la préservation et à l’entretien de ce qui a été restauré. Sa seconde tâche est de valoriser ce patrimoine, c’est-à-dire donner vie à tous les monuments et bâtiments historiques».
«Maintenant, nous travaillons à présenter ce magnifique site aux visiteurs», dit encore notre source. Et de préciser que les fouilles archéologiques qui se déroulent dans l’autre versant du Chellah ne relèvent pas de la Société de développement régional, mais du département de la culture et de l’Institut national des études archéologiques (INSA).