«Deux années de Covid-19, c’était trop long. C’est grâce au financement de notre sponsor officiel que nous avons pu tenir la première édition annulée en 2020, et maintenir les salaires de toute l’équipe. Pendant la deuxième année, la situation a commencé à se durcir, nous avons donc été obligés de réduire notre effectif», détaille Moulay Ahmed Alami, président du festival Jazzablanca, interrogé par Le360.
Vendredi 1er juillet, le festival Jazzablanca sera relancé, après deux années d’interruption dues à la crise sanitaire. La 15e édition de cet événement revient, du 1er au 3 juillet et les organisateurs s’activent en ce moment même pour accueillir la crème des stars du jazz.
«Grâce au programme du roi Mohammed VI, nous avons bénéficié pour la première fois du financement bancaire, ce qui nous a donc permis de financer la reprise, parce que nous avons continué à travailler en effectifs très réduits. Entre les aides, et le financement, nous avons gardé les équipes proches de nous, nous sommes restés en alerte et en discussion avec nos partenaires, avec l’espoir que ça reprenne», explique-t-il encore.
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Et cette année, Jazzablanca entame un nouveau chapitre, sous le signe de l’intensité. S’étalant sur trois jours, au lieu des six journées au cours des précédentes éditions, les Jazzablancais pourront d’emblée compter sur une ambiance exclusive.
Ainsi, pour un budget de 15 millions de dirhams hors taxes, nombreuses sont les nouveautés que propose le Jazzablanca cette année, à commencer par une programmation musicale toujours plus époustouflante réunissant des têtes d’affiches internationales, et par sa délocalisation à Anfa Park, le nouveau parc urbain de la capitale économique.
«Nous avons constaté en 2019 que toutes les infrastructures qu’on montait devenaient trop grandes pour la taille de l’hippodrome. Nous avons donc décidé de trouver un nouveau lieu pour exprimer ce que nous avons envie de faire. Le format de six jours était également lié à la programmation des courses de cheval à l’hippodrome. Aujourd’hui, nous avons besoin de passer à une autre étape, et ici, à Anfa Park, nous avons l’impression d’être dans un ailleurs, très beau, très vert», explique Moulay Ahmed Alami.
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Mais ce n’est pas tout, la diversité des propositions artistiques se déploiera sur deux scènes d’Anfa Park, la scène Casa Anfa et la scène 21, pour permettre au public de découvrir ce poumon vert de la ville blanche dans une ambiance de folie, avec des sons d’ici et d’ailleurs qui promettent de faire danser les Casablancais sur les rythmes du Jazz.
Avec 12 concerts au total, chaque soirée se veut un voyage singulier à travers les continents et les genres musicaux. Cette 15e édition s'ouvrira donc sur une collaboration inédite, résultant d'une résidence artistique organisée par Jazzablanca. Vendredi 1er juillet, les prodigieux musiciens Erik Truffaz et le maâlem Hamid El Kasri se retrouveront sur scène pour la première fois.
La scène Casa Anfa accueillera ensuite le trompettiste et compositeur Ibrahim Maalouf. Samedi 2 juillet, c’est Gilberto Gil, sommité de la fusion du jazz et de la musique latine, qui viendra égayer la soirée avec un répertoire faisant partie de la vie et de l’histoire du Brésil. Le même soir, le public aura rendez-vous avec le compositeur, guitariste et chanteur israélien Asaf Avidan, qui se produira pour la première fois au Maroc.
Dimanche 3 juillet, un vent de fraîcheur soufflera sur Anfa Park avec le retour d'Oum. Le concert de clôture de la 15e édition de Jazzablanca promet, quant à lui, d’être mémorable avec la star internationale Ben Harper et son groupe, The Innocent Criminals.
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Sur la Scène 21 (scène du Village), l’ambiance sera tantôt décontractée, tantôt festive. Jazzablanca accorde cette année une place particulière aux artistes marocains et africains. La Scène 21 proposera une multitude de sonorités alliant jazz, afrobeat, blues, jazz-électro et des fusions latines et gnaouies, notamment avec les différentes prestations musicales de Bab L’Bluz, Mulato Astatke, Natacha Atalas, Seun Kuti & Egypt 80, Fela Kuti, le trio lyonnais EYM. E (Elie Dufou, Yann Phaybet, Marc Michel), et le maâlem Majid Bekkas.
Tous, offriront un voyage imprégné d’une essence jazzy, pour le plus grand plaisir des mélomanes.
Ainsi, ce nouveau modèle adopté par le Jazzablanca pour cette 15e édition vient renforcer le positionnement de cette manifestation culturelle comme étant le rendez-vous incontournable de la ville blanche, qui continue de s’accrocher aux valeurs universelles que prône la musique: la générosité, la tolérance et la passion.