Après s’être installé pour ses sept premières éditions au Mégarama et avoir migré pour les 7 suivantes à l’Hippodrome Casa-Anfa, Jazzablanca a décidé, cette année, d’élire domicile à Anfa Park. Ainsi, le Village, cœur battant du festival, accueillera les concerts dans un cadre rénové, ainsi que de nouvelles animations, avec un ensemble de créateurs et de restaurateurs.
Autre nouveauté: l’ancien espace Jazz Club devient «Les terrasses de Casa Anfa», promettant une expérience musicale unique, avec une imprenable vue sur la scène éponyme.
Elaboré avec passion et toujours dans le but d'offrir une belle expérience live aux festivaliers, le programme de Jazzablanca Festival présage d'inoubliables moments de partage. Les artistes conviés, renommée internationale, feront vibrer les jardins d’Anfa Park à travers leurs talents inouïs de musiciens et d’instrumentistes.
Avec 12 concerts au total, chaque soirée se veut un voyage singulier à travers les continents et les genres musicaux.
Cette 15e édition s'ouvrira sur une collaboration inédite, résultant d'une résidence artistique organisée par Jazzablanca. Vendredi 1er juillet, les prodigieux musiciens Erik Truffaz et le maâlem Hamid El Kasri seront regroupés sur scène pour la première fois. Leur concert promet une fusion inédite, qui mêlera les rythmes jazz-électro de l'un, et le timbre puissant de la voix et du guembri de l'autre.
La scène Casa Anfa accueillera ensuite le trompettiste et compositeur Ibrahim Maalouf. L’artiste entame une tournée internationale qui marque son retour après une longue absence des lieux de concerts. Les Jazzablancais feront partie des privilégiés qui auront l’occasion de découvrir en avant-première son nouvel opus Capacity To Love, dont la sortie officielle est prévue pour septembre 2022.
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Samedi 2 juillet, c’est Gilberto Gil, sommité de la fusion du jazz et de la musique latine, qui viendra égayer la soirée avec un répertoire faisant partie de la vie et de l’histoire du Brésil. Du haut de ses 78 ans, ce recordman d'enregistrements discographiques, plus de 70 albums sortis, continue d'osciller entre la guitare et l’accordéon, et de transmettre à travers sa musique des messages engagés.
Le même soir, le public aura rendez-vous avec le compositeur, guitariste et chanteur israélien, Asaf Avidan, qui se produira pour la première fois au Maroc. Connu par un timbre aigu singulier, ce bluesman folkeux a 7 albums à son actif et une dizaine de tournées internationales. Il sait conquérir le public avec ses balades, à la guitare comme au piano. Pour son concert à Jazzablanca, l’artiste présentera son dernier opus Anagnorisis, aux influences hip-hop et gospel.
Dimanche 3 juillet, un vent de fraîcheur soufflera sur Anfa Park avec le retour de Oum. Devenue une figure incontournable de la scène marocaine, elle présentera, pour la première fois au Maroc, son album Daba. Avec des titres comme Temma, Mezzinellil et Sadak, cet opus est un hymne puissant à l’humanisme, le féminisme et la spiritualité que prône cette artiste accomplie.
Le concert de clôture de la 15e édition de Jazzablanca promet d’être mémorable avec la star internationale Ben Harper et son groupe, The Innocent Criminals. Guitariste hors pair, le chanteur américain célèbre ses vingt-huit ans de carrière. Naviguant à l'origine dans un folk-blues, souvent militant, Ben Harper a développé ses influences rock, reggae ou gospel au gré de ses 16 albums. Avec 4 Grammy Awards, l’artiste revient avec The Innocent Criminals pour offrir un concert festif dans une énergie joyeuse.
Sur la Scène 21 (scène du Village), l’ambiance sera tantôt décontractée, tantôt festive. Jazzablanca accorde cette année une place particulière aux artistes marocains et africains. La Scène 21 proposera une multitude de sonorités alliant jazz, afrobeat, blues, jazz-électro et des fusions latines et gnaouies.
Vendredi 1er juillet, la formation marocaine Bab L’Bluz ouvrira le bal en interprétant Nayda!, premier album de ce groupe mené par la superbe voix de Yousra Mansour. Le répertoire de Bab L’Bluz forme une somptueuse fusion entre rock psychédélique, blues et traditions gnaouies.
Le père du jazz éthiopien, Mulatu Astatke, reprendra le flambeau, et revisitera les plus célèbres titres de sa discographie. Parmi eux, son grandiose album Mulatu of Ethiopia qui cristallise l’essence de son originalité éthio-jazz, sorti en 1972, et ré-enregistré en 2017.
Samedi 2 juillet, c’est Natacha Atlas qui enchantera la Scène 21 de sa voix à la fois grave et suave. La chanteuse belge d’origine égypto-anglaise présentera son album Strange Days, ainsi que des extraits de son dernier EP The Inner & The Outer, où se mêlent des percussions orientales à des airs électro-jazzy.
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Seun Kuti & Egypt 80, digne héritier du musicien révolté qu’a été son père, la légende nigérienne Fela Kuti, se produira sur des rythmes d’Afrobeat, pour un concert qui porte le goût de la révolution.
Dimanche 3 juillet, place au trio lyonnais EYM. E pour le pianiste Elie Dufour, Y pour le contrebassiste Yann Phayphet, et M pour le batteur Marc Michel. Ensemble, ils offriront un voyage imprégné d’une essence jazzy, que le trio fusionne aux sonorités des musiques locales des pays où il se produit.
L’african gnaoua blues s’invitera aussi à Anfa Park avec l’incontournable maâlem Majid Bekkas. Il présentera son album Joudour, un projet inédit réalisé pendant le confinement, sur lequel Bekkas donne à découvrir de puissants instruments africains méconnus.
Les nombreuses nouveautés que propose Jazzablanca cette année, sa programmation musicale toujours plus époustouflante, et son installation à Anfa Park viennent renforcer le positionnement du festival comme le rendez-vous incontournable de la ville blanche.
Grâce au soutien du public, Jazzablanca Festival continue son évolution pour être à la hauteur du niveau d’engagement que méritent les festivaliers.