Le 22 octobre, le patrimoine poétique et festif de la Aïta fera l’objet d’un hommage dédié à Bouchaïb El Bidaoui, figure emblématique de cet art populaire marocain, dont on dénombre neuf grands styles: Hasbaoui, Marssaoui Zaeri, Chyadmi, Haouzi, Mellali, Jabli, Khouribgui.
C’est ainsi grâce à Bouchaïb El Bidaoui, cet artiste incomparable qui renouvela, popularisa cet art et bouscula son époque en se mettant dans la peau d’une femme chikha que cet art, un temps méprisé, puis frappé d’interdit, connaîtra un renouveau.
Depuis, l’art de la Aïta, dont la naissance remonterait à la dynastie almohade au XIIIe siècle, a été réhabilité par un long et minutieux travail de sauvegarde et d’archivage réalisé par des chercheurs, des musiciens et des musicologues, «avec à leur tête Hassan Najmi, Ouled Bouaazzaoui, Ouled Ben Aguida et bien d’autres», explique l’IMA.
Lire aussi : Culture et traditions: quand les hommes se travestissent… et que le Maroc chante, danse et rit
Cette rencontre sera organisée en présence de Hassan Najmi, poète, écrivain et chercheur, Driss El Yazami, président du Conseil de la communauté marocaine à l’étranger, et Khalid Bouaazzaoui, artiste musicien considéré comme le digne héritier de Bouchaïb El Bidaoui.
La rencontre sera suivie de la projection du film documentaire «Le blues des cheikhates» de Ali Essafi. Un documentaire maroco-égyptien réalisé en 2004 qui retrace le parcours des cheikhates, ces femmes aussi aimées que marginalisées en raison de leur liberté de mœurs et de ton qui leur permet, et à elles seules, de chanter l’injustice et le sort faits à la femme.