Les réalisateurs belgo-marocains Adil El Arbi et Bilall Fallah reviennent sur l’annulation de leur film, «Batgirl»

Batgirl, film en cours de postproduction des réalisateurs marocains Adil El Arbi et Bilall Fallah, est tombé à l'eau. 

Batgirl, film en cours de postproduction des réalisateurs marocains Adil El Arbi et Bilall Fallah, est tombé à l'eau.  . DR

Toujours sous le choc après l'annulation de leur film, «Batgirl», les deux réalisateurs belgo-marocains se sont confiés sur les coulisses d'une annonce qui a surpris le tout-Hollywood.

Le 29/08/2022 à 14h16

Alors que Batgirl, réalisé par le duo belgo-marocain formé par Adil El Arbi et Bilall Fallah, avait déjà été tourné et monté, l’annonce des studios Warner Bros d’annuler la sortie du film a fait l’effet d’une bombe en ce mois d’août.

Pris au dépourvu alors que ceux-ci se trouvaient au Maroc, à Tanger, pour y célébrer le mariage de Adil El Arbi, les deux réalisateurs y ont brutalement appris la nouvelle.

«Cela fait un choc» ont-ils confié récemment à la presse suite à la décision brutale prise par le studio Warner Bros, fraîchement racheté par le groupe Discovery, qui a fait grand bruit à Hollywood. Et pour cause, rares sont les studios à s'asseoir sur un projet aussi coûteux, entre 75 et 90 millions de dollars.

Pour leur part, les deux réalisateurs confient: «nous sommes attristés et choqués par cette nouvelle, nous n'y croyons toujours pas». Un sentiment d’incompréhension renforcé par le fait que ceux-ci n’aient jamais été prévenus par le studios en amont de cette décision.

Avant l’annulation de sa sortie, Batgirl était «dans sa phase finale de postproduction» et était «loin d’être fini» assure le duo qui «était juste en train d’arriver dans la postproduction» et n’avait pas encore entamé les effets spéciaux du film.

L’aventure de Batgirl devait porter à l’écran l’apprentissage de la super-héroïne Barbara Gordon, entraînée par Batman, qui devait être incarné pour l’occasion par Michael Keaton. «C'est vrai que c'est dur, on avait des scènes avec Batman, merde!», enragent les réalisateurs.

«On est rancunier à mort quand même. On garde ce sourire en se disant que c'est Dieu qui a décidé comme ça et peut-être que c'est pour une bonne raison, peut-être que quelque chose va arriver», espèrent-ils.

Pour l’heure Adil El Arbi et Bilall Fallah évoquent «l'une des meilleurs expériences qu'on ait eue sur un tournage», et préparent la sortie de leur prochain long-métrage, Rebel, le 31 août.

Par Leïla Driss
Le 29/08/2022 à 14h16