Ali Zaoua, prince de la rue est de retour, vingt ans après sa sortie. Ce film de Nabil Ayouch ressort en salles dans une version remastérisée.
Doté d’une meilleure qualité d’image et de son, ce long-métrage est projeté dans les salles de cinéma du Maroc à partir de ce mercredi 26 octobre 2022. « Cette sortie me rappelle mes débuts en tant que réalisateur. Il y avait d’abord mon premier film Mektoub avec Rachid El Ouali et après, Ali Zaoua… », se remémore Nabil Ayouch, lors de l’avant-première organisée hier, mardi 25 octobre au Megarama de Casablanca.
«Ce film a une place particulière dans ma filmographie. C’est une expérience très belle, mais aussi très difficile. C’est un retour dans le passé, un passé qui me fait mal. Un passé qui m’émeut, qui me révolte, car je vois que la situation des enfants des rues n’a pas beaucoup changé depuis…», poursuit le réalisateur.
Pour Nabil Ayouch, l’une des raisons qui pourrait inciter les spectateurs à revoir au cinéma Ali Zaoua est le fait que toutes les recettes seront reversées à hauteur de 50% aux quatre protagonistes principaux du film et à 50% à l’association Bayti.
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«Ce film a jeté la lumière sur une problématique sociale. Revoir Ali Zaoua aujourd’hui pourrait contribuer à sensibiliser les politiques au sujet des enfants des rues», affirme pour sa part Chouaib Jawad, président de l’Association Bayti.
Hicham Moussoune, l’un des personnages centraux du film, explique pour Le360, que ressortir Ali Zaoua, 22 ans plus tard, est une excellente idée. «J’ai l’impression de renaître à nouveau et c’est l’occasion je pense de faire preuve de bienveillance à l’égard des enfants des rues», confie-t-il.
Le publicitaire Nourredine Ayouch, père de Nabil, se dit fier de cette version revisitée de Ali Zaoua et comment ainsi, «Ce film est célèbre dans le monde et figure dans une encyclopédie des plus grands films dans le monde ».