Justin Kurzel, cinéaste australien reconnu, fait pour la troisième fois escale au Festival international du film de Marrakech, un événement qu’il chérit pour sa richesse artistique et ses rencontres inspirantes. À l’occasion de la présentation de son film «The Order» hier, vendredi 29 novembre, en ouverture du festival, il s’est confié à notre équipe sur son processus créatif, ses projets et sa quête constante de nouvelles inspirations.
Dans «The Order», un thriller policier, Justin Kurzel explore les dessous d’une organisation secrète américaine aux idéaux extrêmes, opérant dans l’ombre et semant le chaos. À travers une enquête haletante, le spectateur suit un détective déterminé à infiltrer ce groupe pour déjouer ses sombres projets.
Le360: Justin Kurzel, ce n’est pas votre première participation au Festival international du film de Marrakech. Que ressentez-vous en revenant ici, et en quoi votre expérience précédente, notamment le fait d’avoir remporté un prix, a-t-elle influencé votre lien avec cet événement et son public?
Justin Kurzel: Mon premier film, «Snowtown», a été projeté ici en 2011 et cela fut une expérience marquante. J’ai eu la chance d’échanger avec d’autres réalisateurs. Être entouré de ces voix si diverses a été très inspirant et m’a incité à réfléchir à mes futurs projets. Il y a deux ans, j’ai également eu l’honneur de participer au festival en tant que membre du jury. Là encore, j’ai découvert des voix émergentes incroyablement authentiques et des approches audacieuses du cinéma. Revenir cette année pour présenter «The Order» en ouverture du festival est une expérience à la fois émouvante et exaltante. C’est un réel plaisir de sentir cette connexion avec le public et de voir comment ce festival met en avant les auteurs et leurs visions singulières.
«Jude a été séduit par le scénario, notamment par un rôle qu’il n’avait jamais exploré auparavant. Ce personnage, très américain, possède une certaine nostalgie et une robustesse qui l’ont attiré.»
— Justin Kurzel, réalisateur australien
Certaines critiques évoquent un manque d’originalité dans «The Order», le comparant à des thrillers policiers classiques. Comment réagissez-vous à ces remarques?
Chacun a son opinion, bien sûr. Ce que j’ai particulièrement aimé dans ce projet, c’est justement son aspect classique. «The Order» s’inscrit dans un genre familier, mais son histoire, inspirée d’événements réels, lui apporte une touche profondément originale.
Ce mélange entre un univers de genre et une intrigue inédite m’a captivé. Bien sûr, les critiques font partie du jeu, mais ce qui comptait pour moi, c’était de raconter une histoire inédite tout en naviguant dans un cadre que le public reconnaît.
«Je viens de terminer une série en Australie intitulée «Narrow Road to the Deep North», adaptée d’un roman extraordinaire. Jacob Elordi y joue le rôle principal. La série sortira l’année prochaine»
— Justin Kurzel, réalisateur australien
Que pouvez-vous nous dire sur la présence et l’impact de Jude Law dans ce film?
Jude a été séduit par le scénario, notamment par un rôle qu’il n’avait jamais exploré auparavant. Ce personnage, très américain, possède une certaine nostalgie et une robustesse qui l’ont attiré. Il est formidable, à la fois comme acteur et comme producteur. Chaque jour sur le plateau, il arrivait avec une énergie créative incroyable. Sa passion pour le jeu est palpable et il s’investit pleinement dans chaque détail. Collaborer avec lui a été un véritable privilège et j’espère que ce ne sera pas notre dernière collaboration.
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Après «The Order», quels sont vos prochains projets?
Je viens de terminer une série en Australie intitulée «Narrow Road to the Deep North», adaptée d’un roman extraordinaire. Jacob Elordi y joue le rôle principal. La série sortira l’année prochaine. Après ce projet intense, je prends un peu de temps pour souffler et réfléchir à mes prochaines idées.