Découverte. Ali Alaoui, le percussionniste qui met la paix en musique

Après "Chemins croisés", le percussionniste Ali Alaoui avance à grands pas. Son album "Orchestrations rythmiques pour percussions" a été édité en octobre 2015 et commence à bénéficier d’une large diffusion. Ali Alaoui reste fidèle à ses compositions et arrangements à la fois soufis et contemporains. Son nouvel album s’inscrit dans la continuité de sa recherche musicale.

Depuis une dizaine d’années, après avoir quitté le Maroc pour Toulouse où il anime des cours et des ateliers de musique, l’artiste tient presque systématiquement à ce que la musique soufie traditionnelle évolue vers l’universel sans qu’elle ne perde son âme. Créé en 2004, son ensemble «Moultaqa Salam» offre une interprétation revivifiée du répertoire traditionnel marocain et notamment de la musique arabo-andalouse. Né à Fès, Ali Alaoui porte en lui ce précieux héritage. Soliste de l’Orchestre principal de la radio-télévision Marocaine à Fès puis de l’Orchestre national du Maroc à Rabat, il s’installe en France en 1999 pour transmettre et partager sa culture.

Le groupe de Ali Alaoui reprend plusieurs titres du répertoire soufi déjà assez connu. Mais la manière d’arranger et de re-composer ce répertoire fait de ses morceaux des créations originales.

Dans «Chemins croisés» par exemple, les rythmes passent de la pure musique soufie, spirituelle, font un détour vers la "hadra" (transe) puis bifurquent vers une fusion avec Issawa. Ce mélange de styles dans la diversité de la musique soufie fait l’originalité du travail artistique de Ali Alaoui. L’académisme, la rigueur et la créativité sont les trois piliers du travail de l'artiste. Dans «Chemins croisés», la voix d’Ingrid Panquin, connue sous le pseudonyme "Izdihar", plonge l’auditeur dans l’ambiance de ce qu’on pourrait appeler un opéra Soufi.