La sélection officielle du Festival de Cannes 2023 vient d’être dévoilée ce jeudi 13 avril. Les organisateurs de cette grand-messe du cinéma mondial ont annoncé qu’une vingtaine de films seraient en lice pour remporter la Palme d’or.
Si aucun d’entre eux ne bat pavillon marocain, le cinéma vert et rouge sera bien représenté à la Croisette, précisément dans la section «Un certain regard». Et ce n’est pas un, mais deux films qui prennent place dans sa sélection officielle. Il s’agit du long-métrage «Les Meutes», de Kamal Lazraq, et de «Kadib Abyad» d’Asmaa El Moudir. Tous les deux ont été lauréats, en 2019, des «Ateliers de l’Atlas» du Festival international du Film de Marrakech (FIFM).
«Kadib Abyad» suit le parcours d’Asmae, jeune réalisatrice marocaine, qui se rend chez ses parents à Casablanca pour les aider à déménager. Une fois dans la maison de son enfance, elle commence à trier ses vieilles affaires. Soudain, Asmae tombe sur une photo: des enfants qui sourient dans la cour d’une école maternelle.
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Presque hors cadre se trouve une petite fille assise sur un banc, qui regarde timidement l’appareil-photo. Cette photo est l’unique image de son enfance, l’unique souvenir que sa mère a pu lui transmettre. Mais Asmae est convaincue qu’elle n’est pas l’enfant sur cette image. Cette photo devient le point de départ d’une investigation durant laquelle la réalisatrice interroge tous les petits mensonges que lui a racontés sa famille. Petit à petit, Asmae explore la mémoire de son quartier et de son pays.
«Les Meutes», de Kamal Lazraq, se déroule dans les faubourgs populaires de Casablanca, Hassan et Issam, père et fils, tentent de survivre au jour le jour, enchaînant les petits trafics pour la pègre locale. Un soir, un homme qu’ils devaient kidnapper meurt accidentellement dans leur voiture. Hassan et Issam se retrouvent avec un cadavre à faire disparaître. Commence alors une longue nuit à travers les bas-fonds de la ville.
Les films en compétition
«Club Zero, de Jessica Hausner» ; «The zone of interest», de Jonathan Glazer ; «Fallen leaves», d’Aki Kaurismaki ; «Les Filles d’Olfa», de Kaouther Ben Hania ; «Asteroid City, de Wes Anderson ; «Anatomie d’une chute», de Justine Triet ; «Monster», de Hirokazu Kore-eda ; «Il sol dell’avvenire», de Nanni Moretti ; «La Chimera», d’Alice Rohrwacher ; «Kuru Otlar Ustune» (Les herbes sèches), de Nuri Bilge Ceylan ; «L’été dernier», de Catherine Breillat ; «La passion de Dodin-Bouffant», de Tran Anh Hung ; «Rapito», de Marco Bellocchio ; «May December», de Todd Haynes ; «Firebrand», de Karim AÏnouz ; «The Old Oak», de Ken Loach ; «Banel et Adama», de Ramata-Toulaye Sy (premier film) ; «Perfect days», de Wim Wenders ; «Jeunesse», de Wang Bing.
Hors compétition
«Jeanne du Barry», de Maïwenn ; «Killers of the Flower moon», de Martin Scorsese ; «The Idol», de Sam Levinson ; «Cobweb», de Kim Jee-woon ; «Indiana Jones et le Cadran de la destinée», de James Mangold.
Les séances de minuit
«Acide», de Just Philippot ; «Omar la fraise», d’Elias Belkeddar ; «Kennedy», de Anurag Kashyap.
Cannes première
«Le temps d’aimer», de Katell Quillévéré ; «Cerrar los ojos» (Fermer les yeux) de Victor Erice ; «Bonnard, Pierre et Marthe», de Martin Provost ; «Kubi», de Takeshi Kitano.
Les séances spéciales
«Retratos fantasmas» (Portraits fantômes), de Kleber Mendonça Filho ; «Anselm» (Das rauschen der zeit / Le bruit du temps, Anselm Kiefer), de Wim Wenders ; «Occupied City», de Steve McQueen ; «Man in black», de Wang Bing.
Un certain regard
«Los Delincuentes» (The Deliquentes), de Rodrigo Moreno ; «How to have sex», de Molly Manning Walker (premier film) ; «Goodbye Julia», de Mohamed Kordofani (premier film) ; «Crowrã», de João Salaviza & Renée Nader Messora ; «Simple comme Sylvain», de Monia Chokri ; «Augure» (Omen), de Baloji Tshinai (premier film) ; «Los Colonos» (Les Colons), de Felipe Gálvez ; «Kadib Abyad» (La mère de tous les mensonges), d’Asmae El Moudir ; «Rosalie», de Stéphanie Di Giusto ; «The New Boy», de Warwick Thornton ; «The Breaking Ice», d’Anthony Chen ; «If only I could hibernate», de Zoljargal Purevdash (premier film) ; «Hopeless», de Kim Chang-hoon (premier film) ; «Terrestrial Verses», d’Ali Asgari et Alireza Khatami ; «Rien à perdre», de Delphine Deloget ; «Les meutes», de Kamal Lazraq (premier film) ; «Le règne animal», de Thomas Cailley.