Les débats qui ont eu lieu dans un palace de la ville ont porté essentiellement sur le rôle que doit jouer l’université, espace de savoir, pour promouvoir la culture au service de l’humanité. Les intervenants ont convenu d’accorder à l’université ce rôle moteur pour la diversification de la richesse culturelle du Royaume du Maroc.
Plusieurs partenaires se sont associés à cette noble mission qui vise à faire de l’université un catalyseur pour promouvoir et enrichir la culture nationale. Parmi ces partenaires figurent, outre les différentes composantes universitaires du pays, l’Agence universitaire francophone (Maroc), la délégation du Conseil de l’Europe et la Fondation Konrad-Adenauer (Allemagne). À l’ouverture de cette première rencontre universitaire dédiée à la culture, le conseiller du roi Mohammed VI, André Azoulay, a donné le ton en affirmant que la richesse ancestrale de la culture marocaine «constitue une référence à l’échelle internationale».
«Depuis de nombreuses années, la culture marocaine s’est inscrite dans la cour des grands» grâce à la force du Maroc d’avoir pu se «libérer de l’aliénation», léguée par une partie de son histoire. André Azoulay a recommandé aux participants de redoubler d’efforts et de se mobiliser pour «préserver nos traditions et consolider notre culture dont nous sommes fiers».
Le conseiller du Roi s’est en outre déclaré «optimiste quant à l’avenir de nos enfants et de notre culture». Mehdi Bensaid, ministre de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, a abondé dans ce sens en soulignant que la culture et les humanités entretiennent «des liens étroits». Les humanités, selon les observateurs, englobent aujourd’hui à la fois les lettres et les arts, mais également l’ensemble des sciences humaines comme la philosophie, la sociologie, l’histoire, la communication.
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Mehdi Bensaid, grand avocat de l’industrie culturelle ancienne et contemporaine, s’est par ailleurs félicité quant au grand intérêt qui sera accordé à la culture dans la nouvelle réforme universitaire. L’espace universitaire sera fécond pour la «création artistique et culturelle», grâce au capital humain et aux compétences nationales, a-t-il affirmé. De son côté, le président délégué de l’Université Mohammed V de Rabat, Farid El Bacha, principal initiateur de cette rencontre, a exprimé sa «satisfaction» que toutes les universités marocaines aient adhéré à ce projet qui vise à «ancrer plus les valeurs et les politiques culturelles au sein des universités marocaines». Cette première rencontre universitaire a décidé de mettre au point une feuille de route pour des actions communes en faveur de la création artistique diversifiée.