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Les aphorismes de Kebir Mustapha Ammi (5/27). À travers une série d’aphorismes qu’il publie en exclusivité dans Le360, l’écrivain, romancier et essayiste Kebir Mustapha Ammi nous invite dans l’intimité de sa vision du monde et de ses convictions sur l’Homme. Il donne en partage un regard tendre et lucide sur l’humanité, les sentiments, l’esthétique, l’avenir… À lire sans modération.

Jamal Berraoui, figure emblématique de la presse marocaine, est décédé ce lundi matin des suites d’une longue maladie, a annoncé sa famille. Il avait 69 ans.

C’est dans l’exil que la plupart d’entre eux expliquent avoir trouvé un «droit à la différence» et un accès à cette ascension sociale qui leur est refusée en France, malgré leurs diplômes.

Certains pleurent aujourd’hui la destruction totale ou partielle de ces endroits, en accusant les pelleteuses, les tractopelles et les autorités publiques sans cœur et sans âme. Mais le fait est que ces endroits ont perdu une partie de leur âme il y a bien longtemps. C’est plutôt contre l’avidité et l’opportunisme qui ont dénaturé ces petits paradis naturels que l’on devrait s’insurger.

Dans ce monde où les deepfakes sont plus vrais que nature, où enfants et ados s’en remettent aveuglément à ce nouveau cerveau qui leur évite d’utiliser le leur, une intelligence artificielle qui prédirait le futur pourrait bien être accueillie à bras ouverts par un grand nombre d’entre nous.

Un esprit pénétré n’est pas celui qui sait tout, mais celui qui sait écouter ceux qui savent. Il y a lieu de s’interroger sur la méthode et la manière de faire de l’Instance chargée de la révision du Code de la famille. Que cherche-t-elle à travers les larges consultations et à quoi ces dernières doivent-elles servir?

Après la vie, survient la mort... Pourtant les villes marocaines semblent oublier cette évidence. Les cimetières reflètent notre angoisse métaphysique. Ce sont presque des «décharges» où les morts sont parqués comme des intrus dont on se débarrasse hâtivement.

«La langue est le signe principal d’une nationalité», écrivait l’historien Jules Michelet en 1840, dans son «Histoire de France». Et nous, quelle est donc notre véritable langue nationale? S’agit-il de l’arabe classique, de l’amazigh ou de la darija? Et que gagnerait notre Royaume en hissant la darija, taxée de vulgarrité, à la hauteur de la langue arabe classique?

Une société humaine peut être soit une rivière, soit un lac. La différence entre une rivière qui coule abondamment et s’oxygène, et un lac qui stagne, ce sont les bactéries qui germent dans ce dernier. Ses mauvaises herbes qui se multiplient gaiement dans leur milieu favori et prolifèrent à la surface. Ainsi en va-t-il de la société immobile...