L’Association marocaine pour l’intégration des immigrés, active en Espagne, a vivement condamné la recrudescence d’actes racistes contre la communauté marocaine dans la commune de Torre Pacheco, située dans la région de Murcie.
Dans un communiqué, l’association a exhorté les autorités compétentes à intervenir sans délai pour mettre fin à ces exactions, rapporte Ahdath Al Maghribia de ce jeudi 17 juillet.
Ces derniers jours, des dizaines de ressortissants marocains ont été la cible de harcèlement, de menaces et d’agressions physiques en pleine rue, plongeant leurs familles dans un climat de peur et d’isolement.
Confinés chez eux, ces derniers redoutent de sortir, craignant d’être pris à partie.
Cette vague de violence trouve son origine dans des années de banalisation des discours stigmatisants et des rumeurs infondées, amplifiées par des prises de position politiques irresponsables.
Certains partis, notamment d’extrême-droite, attisent les tensions en ciblant les populations immigrées sur des critères ethniques ou religieux, allant jusqu’à réclamer leur expulsion.
Face à cette situation explosive, l’association a engagé des démarches auprès des responsables municipaux et de la délégation gouvernementale en charge de la sécurité, afin de renforcer les dispositifs de protection.
Elle a également interpellé la presse, l’exhortant à faire preuve de neutralité, tout en appelant la communauté marocaine à rester calme et à éviter les déplacements nocturnes.
Parallèlement, une équipe juridique a été mobilisée pour assister les victimes de violences ou de dégradations matérielles, relaie Al Ahdath Al Maghribia.
Le communiqué souligne par ailleurs que l’attaque récente contre une mosquée à Barcelone témoigne d’une propagation inquiétante de la haine à l’échelle nationale, menaçant les libertés fondamentales et la cohésion sociale.
Enfin, des résidents marocains de Murcie ont fermement démenti toute implication avec des milices armées prétendument dédiées à leur protection, précisant que ces groupes seraient majoritairement composés d’Algériens.
Le consulat général du Royaume à Murcie a fermement condamné ces événements, tandis que le parquet local a ouvert une enquête pour déterminer si les propos tenus par le président du parti Vox dans la région de Murcie constituent un délit de haine.
