En réponse à une question orale lors de la séance hebdomadaire des questions orales à la Chambre des conseillers, hier, mardi 14 juin, Fatima Ezzahra El Mansouri, ministre de l'Aménagement du territoire national, de l'Urbanisme, de l’Habitat et de la politique de la ville, a souligné que le nombre de bénéficiaires du programme «Villes sans bidonvilles» a dépassé à ce jour, 300.000 familles, pour une enveloppe financière de 40 milliards de dirhams, à laquelle le ministère a contribué à hauteur de 10 milliards de dirhams.
La ministre a également fait savoir qu’environ 150.000 familles n'ont pas encore bénéficié du programme «Villes sans bidonvilles», dont 61.000 dossiers en cours de traitement, expliquant que le ministère avait approuvé en 2022 deux nouvelles conventions visant à améliorer les conditions de vie de 12.613 familles vivant dans des bidonvilles. Elle a également précisé que 70% des bidonvilles sont concentrés à Témara, Casablanca, Marrakech, Salé, Guercif, Larache et Skhirat.
Fatima Ezzahra El Mansouri a, par ailleurs, souligné qu’une série de réunions se poursuivent actuellement dans le cadre du Comité central conjoint entre le ministère de l’Habitat et celui de l'Intérieur pour légiférer sur la mise en œuvre de ce programme et pour trouver une solution pour mettre fin à ce phénomène.
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Celle qui dirige le département de l’Habitat a aussi rappelé que le programme «Villes sans bidonvilles» avait été lancé en 2004, précisant qu’il constitue l'une des priorités du gouvernement en raison de son impact positif sur le développement et sur une vie décente pour la population.
Elle a aussi expliqué qu’il a été difficile d'atteindre les objectifs du programme qui ont été fixés en 2010, à savoir reloger 270.000 familles et déclarer 85 villes sans bidonvilles, vu la liaison du phénomène à la dynamique de l'urbanisation et de la migration.
Pour remédier à ces problèmes, la ministre a déclaré avoir mis en place des solutions, dont l'accélération de la réalisation des projets et du processus de relogement effectué sous la responsabilité des autorités locales, l’appui sur les nouvelles technologies afin d'assurer le recensement de la population concernée, la création d'un registre national unifié des bénéficiaires et le renforcement du partenariat entre les secteurs privé et public.